La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a poursuivi ses échanges avec les représentants des entreprises du secteur privé. Cette fois, le directeur général adjoint, Guillaume Opaga Okouma, et son équipe ont reçu le vendredi 8 février 2012 les présidents et secrétaires généraux des organisations syndicales pour leur présenter les modalités pratiques du processus d’immatriculation des agents du secteur privé.
Depuis le discours du chef de l’État du 31 décembre 2012, il y a désormais branle-bas de combat à la CNAMGS. Après le directeur général de cette entité, Pr Michel Mboussou, qui avait sensibilisé, à la Chambre de commerce de Libreville, les patrons d’entreprises et leurs représentants, c’est son adjoint Guillaume Opaga Okouma qui a pris la parole devant les représentants des syndicats du privé.
Cette extension concerne les salariés de ce secteur, ceux du para public et leurs ayant-droits, la main d’œuvre non permanente de l’État, les travailleurs indépendants, les retraités, ainsi que les assurés volontaires. Elle vise à améliorer l’accès à la qualité des soins de santé pour la quasi-totalité des gabonais en mutualisant les ressources financières et en évitant le recours à la médecine de fortune (pharmacies par terre).
Comme avec les responsables du patronat du secteur privé, il a été expliqué que le travailleur du secteur privé devra cotiser à hauteur de 2,5% de ses rémunérations. L’employeur quant à lui aura à cotiser 4,1% au profit du travailleur, tandis que le retraité versera sa côte part à hauteur de 1,5% de sa pension. Les retraités titulaires d’une pension mensuelle inférieure ou égale au Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG, 80 000 F CFA) sont exonérés des cotisations.
«Rendons effectivement possible la couverture maladie universelle au Gabon, en faisant en sorte que l’insuffisance de moyens financiers ne soit plus un obstacle à l’accès aux soins de santé de qualité. Nous sollicitons donc votre appui pour ce vaste et important chantier qui figure parmi les grandes réformes du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE)», a déclaré Opaga Okouma.
Des informations et des débats, parfois houleux, autour du transfert de compétences des prestations de santé et de maternité de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à la CNAMGS ont meublé cette rencontre.
La CNAMGS compte immatriculer à partir du 4 mars prochain, 14 000 salariés travaillant dans les 5 000 entreprises exerçant au Gabon. Avec les membres des familles de ces assurés, le nombre global des ayant droits attendu est de 150 000 personnes.
«Nous prenons bonne note. Nous allons analyser ce projet de taux et ensemble avec nos membres, nous apprécierons», a indiqué au terme de ses interventions, le secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), Martin Alini.
A ce jour, la CNAMGS a déjà immatriculé 573 004 personnes dont 441 876 personnes économiquement faibles. Ces dernières ne cotisent rien. Les agents publics enrôlés sont au nombre de 131 128. Selon la CNAMGS, la population cible a immatriculer est estimée à 1,2 millions de personnes.
Si l’enrôlement commence dès le 1er mars 2013 prochain, simultanément sur toute l’étendue du territoire pour une durée de 6 mois, la communication quant à elle va se poursuivre dans les prochains jours au sein des entreprises.