Gabon – Le 11 février 2013 – Un réseau de trafic d’enfants, géré par des femmes de nationalité équato-guinéenne, Regina Mene Obone et Candida Mangue Macha-Nzang, vient d’être démantelé à Minvoul, dans la province du Woleu-Ntem au nord du Gabon.
Ces deux femmes ont été récemment arrêtées à Doumassi, un village situé à 12 kilomètres de Minvoul, alors qu’elles tentaient de mener une nouvelle opération, indique l’Agence gabonaise de presse (AGP) qui rapporte les faits.
Les présumées trafiquantes venaient, officiellement, acheter du poisson auprès des pécheurs de cette localité. Derrière, se cachait d’autres affaires qui seront mises à jour grâce à une enquête policière. Elles profitaient en fait de leur commerce de vivre frais pour récupérer les enfants auprès des pygmées Baka.
Le montant de la transaction est estimé à 450 000 francs CFA par enfant. Une fois le contrat validé, ces dames ramenaient les enfants en Guinée Équatoriale où ils étaient mis au travail en qualité d’esclaves.
«Nous savions que ce réseau existait. Mais nous avions peur de le dire aux autorités. Elles achetaient des enfants et les emmènent dans leur pays. Ces femmes sont aidées dans ce trafic par le chef du village qui sert de relais et d’interprète», ont déclarés des témoins à l’AGP. Pour le moment, rien n’a percé sur l’ampleur de ce réseau et sur leurs actes, notamment en ce qui concerne le nombre d’enfants qui ont déjà été achetés.
Depuis plusieurs décennies, le Gabon a plutôt été présenté comme la destination finale d’enfants originaires des pays de l’Afrique de l’Ouest, promis à une exploitation domestique, économique et sexuelle. Avec cette affaire, le phénomène semble donc s’inverser.