Le secrétaire général exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC), Guy Christian Mavioga, a rencontré les journalistes après le congrès de son parti et sa nomination comme porte-parole de la Majorité républicaine pour l’émergence, coalition de partis politiques qui soutiennent l’action du président Ali Bongo Ondimba.
D’emblée Guy Christian Mavioga, très impliqué dans les médias, puisqu’étant propriétaire d’une radio, d’un journal et d’une télévision, s’est voulu, au-delà de l’homme politique, pédagogue. Durant cette rencontre, il n’a eu de cesse de ramener le débat autour de l’exercice du métier de journalisme. Ceci d’autant qu’il estime que certains journalistes ne font pas le travail dans les normes, notamment lorsqu’ils rapportent les faits en les déformants ou en les grossissant.
Cependant pour ce qui est de sa participation à la politique de l’émergence prônée par le chef de l’État gabonais, le Secrétaire général du BDC souligne qu’il n’est pas de ceux qui «pensent que les choses n’avancent pas au Gabon depuis 2009». Pour lui, son parti participe pleinement à la réflexion et à l’action en vue de développer le Gabon. «Au niveau de la réflexion, et de l’action, nous avons un rôle au sein de cette majorité. Nous participons à toutes les réflexions qui sont propices au développement de notre pays», a-t-il dit avant d’ajouter que «nous pensons qu’ensemble tout est possible pour construire un Gabon en paix, harmonieux et prospère».
«Le passé c’est le passé, aujourd’hui, nous préparons les élections locales et les présidentielles à venir», a-t-il dit en précisant que son parti devrait certainement présenter des candidats lors des prochaines élections locales. Il justifie par ailleurs les échecs répétés de sa formation politique pendant les autres échéances par le fait de l’impréparation. «On n’a pas pu s’organiser, on n’a pas pu s’imposer et on n’a pas pu faire ce qu’il fallait faire», a-t-il expliqué.
Guy Christian Mavioga définit son parti, qui n’a d’ailleurs aucun élu, ni à l’assemblée nationale, ni dans les conseils municipaux, comme étant une démocratie chrétienne. La philosophie de cette formation est de faire en sorte que les militants participent à la construction du pays. «Nous sommes des leaders et nous devons nous accrocher à l’amour», a déclaré le fondateur de la télévision privée Canal Espoir. Dans ce contexte où il présente un parti politique comme étant une association d’hommes et de femmes qui partagent les mêmes idées, le secrétaire général exécutif du BDC indique que sa présence au sein de la Majorité présidentielle est de «faire du Gabon un petit royaume sur terre». Mais le combat est rude reconnait-t-il, en relevant le fait que le changement de mentalité est nécessaire dans le Gabon entier. «Je suis de ceux qui pensent que le temps de la manne est terminé. Je suis de ceux qui pensent qu’il faut s’aider et que le ciel nous aidera, je suis de ceux qui pensent qu’il faut se battre pour mériter ce qu’on possède».