Les élections locales à venir, dont les dates n’ont pas encore été fixées, sont déjà à l’origine des remue ménages dans les états-majors de certains partis politiques. Si le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a lancé depuis quelques temps déjà ses lieutenants sur le terrain, le Centre des libéraux réformateurs (CLR) de Jean-Boniface Assélé semble à son tour se préparer à la bataille. Le week-end dernier, cette formation, qui se classe dans la Majorité présidentielle pour l’émergence, a appelé ses militants à la mobilisation générale.
Pour cette sortie, c’est le directeur de cabinet du président-fondateur de ce groupe, Julien Assoumou Akoue, agissant au nom de leur leader, Jean Boniface Assélé, qui a dirigé la cérémonie. Il s’est notamment s’agit d’inviter les militants et sympathisants de ce parti à aller s’inscrire sur les listes électorales, tout en leur demandant de se mobiliser pour aller en plus grand nombre possible à cette élection dont la date n’est pas encore fixée. «Allez-vous faire inscrire lorsque les listes vont être ouvertes», a-t-il lancé, avant de préciser : «parce que les élections à venir sont très importantes.»
Le représentant de Jean Biniface Assélé, qui soutient l’action du président Ali Bongo Ondimba, a profité de cette opportunité pour parler de la liste électorale biométrique qui vise désormais à faire taire les contestations à l’issue des échéances électorales. Ce candidat malheureux aux élections législatives de décembre 2011, a affirmé à ses potentiels électeurs que les pratiques d’une autre époque n’auront plus cours. Une façon de dire aux militants que la fraude tant décriée sera évitée, ou tout du moins négligeable.
Pour lui, les inscriptions multiples, la transhumance des électeurs et autres méthodes consistant à frauder seront systématiquement endiguées par le fichier électoral biométrique. Au-delà de la conscientisation et de l’information à l’endroit des militants du CLR, Julien Assoumou Akoue a dénoncé le comportement de ses adversaires politiques qui s’activent à semer la confusion dans son fief électoral du 3e arrondissement de Libreville. «Un hiérarque du parti au pouvoir dont le nom n’a pas été révélé, aurait sollicité les actes de naissances de ses potentiels électeurs en vue de les faire inscrire sur la liste électorale», a-il dénoncé.
M. Assoumou Akoue a ajouté que ces pratiques doivent normalement cesser avec le projet de mise en place d’un fichier électoral biométrique.
A l’exemple du Bloc démocratique chrétien (BDC), un autre parti de la Majorité présidentielle, le CLR entend lancer des candidats dans la bataille des locales 2013 avec l’espoir de peser sur les résultats. Toute chose qui portent à croire que le combat sera rude au sein de cette majorité où d’âpres négociations sont d’ores et déjà prévisibles.
