Gabon – Le 12 février 2013 – La scène est ubuesque et révélatrice de l’image que les agents des forces de l’ordre et de sécurité renvoie à une population gabonaise qui a pourtant espéré que les derniers recrutements massifs dans l’armée, la police ou la gendarmerie allaient lui apporter quelques quiétudes.
Vendredi aux environs de 19h30, un individu dont l’identité n’a pas été révélée et qui serait gendarme, est entré dans le magasin CKDO du carrefour Derrière La Prison, quartier de Libreville, dans le but avoué de dérober un saut de chocolat pour tartine.
Surpris par un agent du magasin, il a été tout de suite rattrapé et gardé dans le bureau du gérant principal.
La situation a alerté évidemment les clients présents dans le magasin mais aussi le voisinage, drainant ainsi une nombreuse foule dans la cour.
L’indélicat a été sorti du lieu de son “crime” par ses collègues dépêchés sur place par la hiérarchie de la gendarmerie nationale et ainsi sauver le peu d’honneur qui lui restait encore. Voilà donc le gendarme voleur comme il y a eu, il y a peu de temps les gendarmes bagarreurs, les policiers braqueurs ou voleurs souvent présentés et punis devant les médias par le CoChef.En janvier dernier, un agent de police affecté à la compagnie D11 de la FOPI (Forces de police d’intervention) avait été déféré à la prison centrale de Libreville pour vol d’une boîte de conserve et de portefeuilles dans un véhicule.
Le président de la République Ali Bongo Ondimba a dénoncé, au cours de la dernière cérémonie de présentation de vœux, la qualité des recrutements massifs effectués au sein des forces de l’ordre et de sécurité sans enquête de moralité. Mais le triste spectacle offert par ce gendarme rappelle peut être aussi la précarité dans laquelle vivent de nombreux agents dont les situations administratives et financières sont instables ou inabouties.
Quant à l’avenir du gendarme voleur, seule la Gendarmerie Nationale pourrait répondre.