Le conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE) a haussé le ton ce 11 février, face à la recrudescence de la destruction des poteaux d’éclairage public sur le front de mer, à Libreville notamment.
En effet, ces installations sont souvent victimes de la conduite imprudente des automobilistes qui en détruisent un bon nombre. «Un seul poteau d’éclairage public coûte 3,5 millions de FCFA. Par an, les automobilistes en détruisent une quarantaine ce qui fait 140 millions de FCFA à débourser en terme de réparation», a déploré Joël Hubert James, directeur général du CNEE, relayé par l’AGP.
Depuis quelques mois, la CNEE a entrepris de remettre l’éclairage public sur la voie express, «une des plus belles routes de la capitale gabonaise. Ces poteaux au décor futuristes sont déjà visibles dès l’entrée du camp de Gaulle», a indiqué le patron de la CNE, soulignant que «ces travaux qui sont menés par des équipes du CNEE devront atteindre le pont de la Société d’exploitation du Transgabonais dans la commune d’Owendo».
Par ailleurs, le directeur général du CNEE a exhorté les automobilistes à redoubler de vigilance afin de préserver ces ouvrages qui contribuent à l’embellissement de la ville. Le CNEE a pour rôle de mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière de gestion des réseaux d’eau et d’éclairage public.
A ce titre, il est notamment chargé de décider de la création de nouveaux réseaux d’adduction d’eau et d’éclairage public, d’assurer les dépenses liées au fonctionnement de ces réseaux, de procéder aux arbitrages en matière d’extension des réseaux à l’intérieur des collectivités locales desservies par le service public, etc. En 2012, l’éclairage public aurait coûté plus de 5 milliards de francs au Gabon.
A certains endroits, des glissières de sécurité sont installées sur les voies afin, justement, de préserver le mobilier urbain, mais aussi d’éviter les accidents en incitant les piétons à traverser là où la route est équipée pour leur sécurité : feu de signalisation, passage piéton éclairé, passerelle, etc. Leur extension à l’ensemble des voies rapides et du bord de mer coûterait peut-être moins cher que le remplacement des luminaires abattus par les conducteurs fatigués, alcoolisés ou irresponsables, tout en renforçant la sécurité routière.