Effet d’annonce ou réelle volonté de concrétiser la construction des logements sociaux devenue une Arlésienne ? Alors que les premières bâtisses de la ville nouvelle d’Angondjé étaient attendues pour 2012, c’est cette année que devrait finalement démarrer cet ambitieux projet, comme l’indique un communiqué du ministère de la Promotion des Investissements daté du 7 février.
En effet, «en vue de lancer les travaux de la construction de la ville nouvelle d’Angondjé autour du stade de l’amitié sino-gabonaise», le ministère susmentionné «informe les populations occupant les parcelles 3, 4, 5, 6, 7 et 8 faisant l’objet d’une déclaration d’utilité publique par décret n°000401/PR/MHUC de 2002, du démarrage imminent des opérations de démolition de toutes constructions préalablement identifiées».
Selon le texte, cette démolition interviendra après le recensement et l’évaluation du cadre bâti, les négociations collectives et individuelles avec les membres du collectifs des habitants de Mveng Ayong et Marseille 2 ayant répondu à l’appel des responsables dudit ministère, la viabilisation d’une zone de relogement au lieu-dit Marseille 2, derrière le collège d’enseignement secondaire d’Avorobam, le paiement des indemnisations aux ayants droits par les services compétents de la direction générale des services du Trésor, les dons des maisons de moyen standing, à titre gratuit et définitif, à ceux des compatriotes jugés socialement en difficultés et la mise à disposition des parcelles aux personnes à reloger, assortie d’un engagement de l’Etat à délivrer des titres fonciers.
Par conséquent, conclut le communiqué, «toute cession, vente de terrain et construction nouvelle y sont formellement interdites», la zone d’Angondjé ayant en effet été identifiée par le gouvernement pour devenir le modèle de développement urbain du futur Gabon.
Maquette d’une rue de la ville nouvelle d’Angondjé
«Basé sur les grands principes du Smart Code, un modèle international de développement urbain, qui place l’aménagement durable au centre des priorités, Agondjé assurera, dans un environnement urbain moderne comprenant de larges espaces naturels, une mixité urbaine et sociale grâce à un large éventail d’options de logements pour tous les revenus, depuis le haut de gamme au logement à bas coût. De plus, il offrira les commodités nécessaires à proximité des lieux de résidence et de travail des habitants du quartier. 21 maisons témoins ont été bâties», peut-on lire sur le site presidentalibongo.com.
Cet ambitieux projet doit permettre de réaliser 5 000 logements en 2013 puis 5 000 à 7 000 unités par an jusqu’en 2015. Atteindra-t-il le cap qu’il s’est lui-même fixé ? Une question d’autant plus légitime que les autres annonces du genre n’ont jamais été suivies d’effets depuis plus de deux ans. Par ailleurs, selon le chronogramme de la ville nouvelle d’Angondjé, il était prévu 1 000 logements à la fin de l’année 2012.