Sept mois après l’annonce, par la société de valorisation des ordures ménagère du Gabon (Sovog), de l’installation des compacteurs à déchets à certains endroits stratégiques de la capitale gabonaise, l’inauguration officielle de ces équipements s’est déroulée le 13 février à l’échangeur de Lalala.
La cérémonie s’est déroulée en présence des responsables de la Sovog et de Léandre Zué, 4e maire adjoint à l’Hôtel de ville de Libreville. «L’autorité municipale a pour souci permanent de rendre la ville propre. Le problème de la collecte des ordures ménagères n’est pas un pas un problème de la mairie ou encore de Sovog, mais un problème de décharge publique qui est arrivé à saturation. L’aide apportée par la Sovog va dans le sens de rendre la ville plus propre», a déclaré Léandre Zué, relayé par Gabon Matin.
Ces compacteurs amorcent la nouvelle politique de la Sovog en matière de gestion des ordures ménagères dans les points de forte concentration, comme les marchés. Ils répondent au souci de lutte contre l’insalubrité dans la capitale, qui croule sous les ordures depuis des lustres.
Ces équipements sont composés d’une trémie, dans laquelle seront déversés les déchets. Compte tenu de sa force de compaction, la trémie peut contenir un volume de déchets allant de 60 à 75 m3 selon la nature des déchets. Toutefois, les déchets non ménagers comme les pneus, les gravats, les bois ou encore la ferraille sont exclus. D’ailleurs, un agent de la Sovog sera en poste sur chaque appareil, non seulement pour s’assurer du bon fonctionnement de celui-ci, mais également pour trier les ordures.
Incluant le compacteur de Lalala, une trentaine de ces équipements vont être installés dans les points à forte concentration de déchets comme les marchés de Mont-Bouët, de Nkembo, d’Akébé et du PK12. «L’avantage de cet outil est que, lorsqu’il est positionné aux endroits de forte concentration des déchets, comme dans certains marchés ou quartiers en voie d’intégration, il est capables d’avaler tous les déchets de la journée et d’être vidé la nuit lorsque la circulation est fluide», a expliqué Franck Gibaud, directeur technique de Sovog.
«Un autre problème corrigé, et qui nous est souvent reproché, est qu’on ne voit pas les déchets qui s’y trouvent et, lorsque ces derniers sont compactés, il n’y a pas d’odeur. Cet outil de collecte de dernière génération présente une somme d’avantages qui permettront de mieux gérer les ordures. Certes, ça ne remplacera jamais le porte à porte ou encore les collectes maison par maison mais, pour les points de forte génération de déchets, c’est l’équipement idéal», a soutenu Franck Gibaud.
Gageons que cette initiative règlera une partie de la question de l’insalubrité aux abords et dans les marchés de la capitale, même si la Sovog ne peut malheureusement rien contre l’incivisme des populations. Par ailleurs, tant que la question de la décharge publique ne sera pas traitée, l’insalubrité à Libreville restera en l’état, tel le mythe de Sisyphe.