La coalition des syndicats de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale s’est réunie lundi au siège Confédération des Syndicat du Gabon (COSYGA) situé au quartier Batavéa pour évoquer l’avenir des agents des hôpitaux de la CNSS dont la gestion est aujourd’hui contestée par ces professionnels de la santé du secteur privé.
C’est certainement parti pour un bras de fer entre l’Etat et la coalition des syndicats de la CNSS. La rencontre des agents qui exercent au sein des hôpitaux de cette structure a permis de constater que le mécontentement prend de l’ampleur et pourrait donner lieu à des actions de contestation.
Par la voix de Sylvie Nkogue-Mbot, présidente du Syndicat des Médecins, Pharmaciens, Biologistes et Chirurgiens-dentistes de la CNSS, la coalition a indiqué que le choix du gouvernement de séparer la CNSS de son volet hospitalier n’était pas la meilleure chose à faire. Il aurait été plus aisé, selon la coalition, de restructurer la CNSS pour la rendre plus performante.
Les hôpitaux de la CNSS avaient été ouverts pour prendre en charge médicalement les agents du secteur privé qui versaient leurs cotisations. Les syndicats s’interrogent donc sur ce qu’il adviendra des cotisations versées par les adhérents et le personnel de la CNSS et qui constituaient une assurance santé.
Ce qui pourtant défraie la chronique c’est bien l’avenir des agents des hôpitaux. Pour leur mise en congé technique, seulement dix-huit (18) mois de solde assortie d’un plan social dont les contours restent inconnus ont été prévus. « Le début d’une mort lente pour de nombreux agents atteints de maladies cardiovasculaires ou d’hypertension artérielle ».
La CNSS se sépare donc de son volet hospitalier de la façon la plus brusque possible. En fermant systématiquement et sans communication officielle le service des urgences de la Fondation Jeanne Ebori. Mais aussi en envoyant en congé technique des agents qui y ont servi pendant deux à trois décennies sans que leurs droits ne soient correctement évalués. Mais une fois partis, les agents espèrent que l’audit au sein de la CNSS longtemps réclamé va avoir lieu et que les vrais problèmes seront enfin connus.