A la demande expresse du président Ali Bongo, le centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) a organisé, le 15 février, un conseil d’administration «exceptionnel», les premières assises du genre au sein de la structure depuis 2007.
Dirigée par Ali Abkar Onanga, représentant de la présidence de la République, entouré notamment du ministre de la Santé, Léon Nzouba, et de David Nestor Angoué, directeur général adjoint du CHUL, cette séance de travail a permis aux participants de réfléchir sur les voies et moyens de parvenir à une meilleure gestion et à un fonctionnement optimal de l’établissement sanitaire.
Pour David Nestor Angoué, la réactivation du conseil d’administration devrait ainsi permettre «d’ébaucher des pistes de solutions durables aux problématiques de fond, telles que celles de l’approvisionnement en eau, de la dette, de la revalorisation des primes, de l’exercice de la médecine privée, du renforcement de la capacité litière du service des urgences, de l’accueil, de l’aménagement des lieux d’aisance pour les patients et visiteurs».
«Cette réunion exceptionnelle est de la plus grande importance pour le CHUL, dont le rôle doit, plus que jamais, être déterminant dans le suivi de la santé des populations, la formation des étudiants, du personnel médical et para-médical et dans la recherche en matière de santé», a indiqué le ministre Nzouba, invitant les populations «à fréquenter les structures sanitaires qui, désormais, rendront compte de leurs activités au sein de conseils d’administrations où seront représentés tous les plans de la société, y compris les représentants des malades et les syndicats».
Ces dernières années, cette structure sanitaire s’est caractérisée par une dégradation chronique des prestations sanitaires. Même sa restructuration, de centre hospitalier de Libreville (CHL) en centre hospitalier universitaire n’y a rien fait, alors que cette mutation était censée améliorer la qualité de l’offre de soins aux malades. Le retour du conseil d’administration au sein de cette structure va-t-il changer la donne ?