Alors qu’ils bénéficiaient d’un voyage organisé à titre de cadeau pour leur départ à la retraite, la promotion sortante de Comilog découvre qu’elle a été flouée dans le calcul de leur solde de tout compte. Ils pensent en outre que ce voyage dans les deux principales villes du Gabon est un sous-cadeau.
A la question de savoir si la vie en entreprise est meilleure le jour où l’on va à la retraite après y avoir consacré des années de sacrifice et d’abnégation, la réponse semble diverger d’un individu à un autre. Si, pour certains, la retraite ne rime pas toujours avec complications et quotidien difficile, on est pourtant amené à constater que pour les derniers agents retraités de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), le départ pour la retraite aura été pour leurs employeurs l’occasion d’expérimenter une nouvelle formule de dérision.
En effet, les 23 agents de la Comilog admis à la retraite fin 2012 et ayant bénéficié, il y a quelques semaines, de voyages d’excursion sur Port-Gentil et Libreville, où ils ont notamment visité le célèbre Casino Croisette, sont descendu plus vite que prévu du petit nuage sur lequel ils semblaient se complaire en découvrant les vraies réalités auxquelles sont bien souvent confrontés la plupart des retraités gabonais.
Ainsi que le révèle l’hebdomadaire La Loupe, relayé à son tour par le site Gaboneco, les anciens agents se plaindraient de la trop grande mesquinerie de l’entreprise quant au calcul de leur solde de tout compte. Certains retraités se seraient donc plaint au cours d’un dîner organisé en leur honneur et auquel prenait part le délégué de Libreville.
Outre le constat d’un défaut dans le payement des années de service constaté par certains anciens agents, il est également question des deux seules destinations du voyages offerts aux retraités : Libreville et Port-Gentil. Les anciens agents auraient regretté, au vu du statut de la Comilog et des bénéfices engrangés par l’entreprise, de ne pas avoir bénéficié d’un voyage à l’étranger. L’un d’eux aurait notamment lancé à l’endroit des responsables : «Après tant d’années, tant d’efforts, voilà ce que ma seconde famille m’offre comme remerciements : visiter les villes du Gabon. Cela montre que nous vivions enfermés et que la politique sociale est inexistante.»