spot_imgspot_img

Me Paulette Oyane Ondo primée par le Département d’Etat américain

Proche de l’opposition et membre de la société civile, l’avocate Paulette Oyane Ondo va séjourner aux États-Unis durant une vingtaine de jour en vue d’y recevoir une distinction dénommée «Femme leader politique» et donner une série de conférences sur l’état de la démocratie au Gabon.

Après Marc Ona qui avait reçu, en 2009, le Prix Goldman de l’Environnement, l’avocate Paulette Oyane Ondo va recevoir, cette fois du département d’Etat, la distinction de «Femme leader politique». Pour certains, cette distinction sonne comme un pied de nez des USA envers les autorités du Gabon auxquelles elle a souvent porté plainte, aussi bien devant les juridictions gabonaises qu’étrangères.

Présidente du Comité gabonais de défense des droits de l’homme (CDDH), l’avocate s’est en effet fait remarquer ces trois dernières années dans la défense des droits de l’homme et la promotion de la démocratie. On l’a notamment remarquée dans la défense des populations de Moanda contre la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et des commerçantes, délogées manu-militari, du marché de Mont-Bouët, dans le procès des manifestants du 15 août 2012 au quartier Cocotiers mais aussi lors de conférences de presse ou avec une mémorable lettre de protestation au ministre gabonais de l’Intérieur, pour non-respect des normes démocratiques dans la mise en place de biométrie à des fins électorales.

Ancienne député du canton Woleu sous la bannière du Parti démocratique gabonais (PDG), elle a été exclue de la formation politique au pouvoir pour avoir émis des réserves et évoqué la question du retour au scrutin à deux tours lors de la révision de la Constitution, approuvée en janvier 2011. Quelques temps après, sa résidence secondaire dans le Woleu-Ntem sera violée et saccagée par des individus parmi lesquels des voisins avaient reconnu quelques membres des forces de l’ordre de la localité.

Alors qu’elle était encore députée du PDG, Paulette Oyane Ondo avait été sevrée des fonds versés chaque année aux élus de cette formation politique (25 millions de francs CFA). Elle se fendra d’une mise en demeure de payer au président de son groupe parlementaire d’alors à l’Assemblée nationale, Luc Marat Abyla. Mais rien n’y fit. La révision d’un alinéa de la loi 7/96, un peu avant les législatives de 2011 dans des conditions contestées par l’opposition l’empêchera de se porter candidate à ces élections comme candidate indépendante ou au nom d’un autre parti. Elle est passée depuis lors à l’opposition.

Parce qu’on l’a parfois vu défendre des causes perdues, comme celle du journal Echos du Nord contre le Conseil national de la communication ou contre la Police judiciaire, et qu’on lui avait demandé si elle était une avocate engagée, à l’instar de Me Verges, Me Paulette Oyane Ondo répondit : «Je ne sais pas pour Me Verges, mais oui, je suis une avocate engagée. Je suis résolument engagée pour les droits de l’homme, je suis résolument engagée pour que le Gabon soit une république. Dès qu’il y a une action qui concerne les principes républicains, les valeurs de démocratie, les principes des droits de l’homme, je monte au front, c’est aussi simple que ça».

Pour recevoir son prix le 4 mars, elle arrivera à Washington le 2 mars et séjournera aux USA jusqu’au 22 mars pour un cycle de conférences, dans les universités du Colorado et de New York, portant sur l’état de la démocratie au Gabon.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES