Le président Ali Bongo Ondimba a reçu, le 25 février 2013, des mains de la présidente du parlement des jeunes, Jérica Mbadinga-Zihou, le document de politique nationale de la jeunesse (PNJ) du Gabon, élaboré sur la base des recommandations issues des réflexions et débats du dernier forum national de la jeunesse tenu les 9 et 10 septembre 2011 sous le thème : «contrat de partenariat pour une jeunesse responsable».
Après plus d’une année d’élaboration, le Gabon dispose d’un document de politique nationale de la jeunesse, conçu sur la base des spécificités locales propres à sa jeunesse et à ses réalités, conformément à la méthodologie utilisée pour la réalisation de cet instrument mise à la disposition des États par l’Unesco.
Portant sur une cinquantaine de mesures proposées par les jeunes pour atteindre l’objectif stratégique qui est de favoriser leur autonomisation, l’acte de partenariat entre cette tranche de la population et le président Gabonais porte sur une déclinaison de thématiques regroupant les maux qui minent le quotidien de cette catégorie de Gabonais, à savoir, la formation et l’emploi, les loisirs, la culture et le sport, la famille, l’éthique et les valeurs.
«La jeunesse gabonaise c’est aussi nos sœurs et frères de l’intérieur du pays et de la diaspora. Pour ce fait, nous souhaitons que le document de la politique de la jeunesse gabonaise leur soit présenté au moyen d’une caravane de sensibilisation. Ce document de politique nationale de la jeunesse ne doit pas vieillir dans les tiroirs des bureaux de nos administrations. Il doit nous donner d’autres orientations pour faire plus précisément du jeune, le principal acteur et bénéficiaire de ces stratégies», a exhorté Jérica Mbadinga-Zihou.
Selon la présidente du comité d’organisation de la plate-forme qui a permis la mise en œuvre de la politique nationale de la jeunesse (PNJ), Marie Françoise Dikoumba, les prescriptions faites ce jour au président Ali Bongo Ondimba, ont été rendu possible grâce à une série d’actions menées sur le terrain. Il s’agit entre autres d’une enquête réalisée sur un échantillon de 1 291 jeunes de 16 à 35 ans dans des zones urbaines et rurales sur l’ensemble du territoire national, le concours national du meilleur jeune débatteur «agora», l’organisation du forum national de la jeunesse qui a vu la participation de près de 2 000 délégués de l’intérieur du pays et de la diaspora.
Visiblement émue par l’attitude responsable affichée par les jeunes du pays réunis dans la salle de projection du palais Rénovation, ainsi que de la qualité des préoccupations et des recommandations formulées à cet effet, Ali Bongo Ondimba ne sait pas fait attendre pour garantir à cette jeunesse son soutien et son attachement au sujet, à travers l’annonce de deux mesures phares, une manière de concrétiser et sceller son engagement politique en faveur de la jeunesse gabonaise.
«Nous devons partager l’ambition de contribuer à l’amélioration sensible des conditions de vie de la jeunesse gabonaise. Avoir une politique nationale de la jeunesse du Gabon est déjà en soi, un très bon signe et un acquis. En effet, sans feuille de route, sans programme, clair et bien défini, il est très difficile d’atteindre des objectifs», a reconnu le président Ali Bongo Ondimba
«Monsieur le Premier ministre, il vous appartient aujourd’hui de traduire dans les faits, l’ensemble de ces mesures en faveur des jeunes. Je voudrais d’ores et déjà vous inviter à étudier la proposition de l’entrée du conseil national de la jeunesse au prochain mandat du conseil économique et social dans le cadre du groupe État. De même, je sais pouvoir compter sur votre diligence pour que le Conseil national de la jeunesse puisse disposer, dans les plus brefs délais, d’un siège national à Libreville et aussi dans toutes les capitales provinciales», a-t-il commandé à Raymond Ndong Sima.
«S’il est vrai que je reste convaincu que les jeunes Africains peuvent changer le monde et doivent le changer, je suis tout autant certain que la jeunesse gabonaise jouera sa pleine partition pour contribuer, de manière décisive, à changer notre pays, en vue d’en faire le Gabon Émergent auquel nous aspirons tous», a-t-il conclu en guise d’assurance.