Créée en juin 1985, la Fondation Jeanne-Ebori, du nom de la mère de feu le président Omar Bongo, est arrivée au soir de sa vie.
Situé à l’entrée du quartier Louis, l’imposant immeuble qui abrite cet hôpital de la Caisse nationale de sécurité sociale va être incessamment dynamité. Des travaux de démontage des baies vitrées y sont déjà en cours tandis que la direction a été enjointe de commencer son déménagement, de même que le Centre de recherche sur les pathologies hormonales (CRPH) du Pr Donatien Mavoungou qui fermera définitivement ses portes le 15 mars 2013.
Pour l’hebdomadaire Écho du Nord, qui se soucie de la reconversion du personnel de cette fondation, la fermeture de la Fondation Jeanne-Ebori est liée à la gestion catastrophique de la CNSS. D’après cet article, le gouvernement gagnerait à communiquer sur cette décision, laissant entendre qu’il s’agirait d’une volonté d’orienter les malades vers les cliniques privées ou vers le Centre hospitalier universitaire de Libreville et l’hôpital militaire où les consultations seraient passées de 3 000 F à 7 500 F.
Au plan juridique la fermeture de la Fondation Jeanne-Ebori, selon les articles 2 et 3 du Code de la sécurité sociale, assujettirait au régime de la sécurité sociale tous les travailleurs régis par le code du travail, ceux du secteur privé comme ceux des collectivités locales. «Voilà que contre toute forme d’orthodoxie, des décrets viennent abroger une loi» remarque le journal.
Indépendamment de cette polémique sur l’avenir du personnel, le personnel de la fondation soutient que l’immeuble, dans lequel d’importants travaux de réfection avaient débutés en 2009, ne saurait être restauré parce que ses isolations contiennent de l’amiante. Du coup, on s’inquiète un peu des poussières que vont générer son dynamitage…