Dédiés à un plan de formation devant permettre à 3 000 jeunes Gabonais de devenir propriétaires d’un taxi, 100 millions de francs sur le montant débloqué en première phase ont déjà été détournés. Si le projet a pris du retard au démarrage, il est néanmoins encore possible d’en profiter.
En marge d’une réunion de mise au point entre la Direction générale de transport terrestre (DGTT), les syndicat et certains candidats à la formation au métier de taximan, Emmanuel Mbongo Fausther, président de la Fédération des syndicats du secteur de transport terrestre (Fesysett), a déploré le détournement, du trésor public, de 100 millions de francs CFA destinés à ce projet.
Pour rappel, lors du conseil des ministres 22 décembre 2010, délocalisé à Oyem, le ministre des Transports avait obtenu l’accord pour «mettre en œuvre un programme visant à porter le taux de gabonisation des conducteurs de taxi à 60 % en 2 ans, soit 3 000 chauffeurs de taxi». Le projet avait donc enregistré le déblocage d’une ligne de crédit et d’après le syndicaliste, les 100 millions de francs CFA détournés s’inscrivent dans un vaste projet de 7 milliards, à travers lequel, le chef de l’Etat entend autonomiser des milliers des jeunes désœuvrés. La promesse tarde donc à se concrétiser du fait de cette malversation financière.
«Je suis très déçu et en colère. Les responsables de la Direction générale du transport terrestre ont détourné cet argent. C’est pourquoi les choses trainent», a dénoncé Mbongo Fausther, brandissant des documents bancaires pour soutenir sa dénonciation et précisant que la cagnotte subtilisée se trouve dans un compte bancaire appartenant à Mehi Consulting.
915 dossiers ont été déposés à la DGTT pour la première phase de formation au métier de conducteur de taxi. D’une durée de 21 jours, cette phase qui aurait dû démarrer il y a plusieurs mois, serait toutefois imminente. À son terme, les taximen, formé à l’auto école HP, devraient bénéficier, chacun, d’un crédit automobile à rembourser. Un projet qui donne la chance à chaque jeune de devenir propriétaire du moyen de transport et donc petit entrepreneur.
Les inscriptions, gratuites, pour bénéficier de ce plan se poursuivre à la DGTT, située au bout de la rue logeant le tribunal de première instance de Libreville.
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