Le sous préfet du district de Bolossoville dans le département du Haut-Ntem (nord), Athanase Edou Mebiame a été arrêté samedi dernier pour trafic illégal d’ivoire, indique un communiqué conjoint des ONG Conservation justice et le Fonds mondial pour la nature (WWF) parvenu à l’AGP lundi.
Le sous préfet du district de Bolossoville dans le département du Haut-Ntem (nord), Athanase Edou Mebiame a été arrêté samedi dernier pour trafic illégal d’ivoire, indique un communiqué conjoint des ONG Conservation justice et le Fonds mondial pour la nature (WWF) parvenu à l’AGP lundi.
Selon la source, le sous-préfet Edou Mébiame est encore gardé à vue. Il sera présenté devant le juge entre mardi et mercredi prochain.
Le sous-préfet de Bolossoville, Athanase Edou Mebiame, a expliqué à la police samedi dernier qu’il fournissait armes, munitions et nutrition aux braconniers et qu’il transportait l’ivoire jusqu’au Cameroun avec son véhicule de fonction, a précisé la source.
‘’Le suspect a avoué à la police qu’il était impliqué dans l’abattage d’éléphants et le commerce illégal d’ivoire, et qu’il utilisait des biens publics pour s’enrichir personnellement’’, a indiqué la source ajoutant que le suspect a aussi demandé pardon pour le tort qu’il a causé.
L’opération qui a débuté le 12 février dernier a conduit à la saisie de 24 défenses d’éléphants, délit punissable de six mois de prison et d’une amende allant jusqu’à 10.000.000 FCFA (20.000 US Dollars), de deux carabines .458 et d’un fusil de calibre 12, délit punissable jusqu’à trois ans de prison et d’une amende de 500.000 FCFA (1.000 US dollars).
‘’Le fait qu’une autorité officielle est impliquée dans le trafic d’ivoire montre l’importance de la corruption dans le trafic d’ivoire, qui pille le Gabon de son héritage naturel’’, selon Luc Mathot, président de Conservation Justice.
Pour sa part, Bas Huijbregts, chef de la branche d’Afrique centrale pour la campagne du WWF contre le braconnage et le trafic illégal de la faune, a estimé que ceux impliqués dans cette activité criminelle doivent être condamné selon toute la rigueur de la loi.
Le WWF a lancé en février une campagne internationale de sensibilisation afin de lutter contre le braconnage et le trafic illégal de la faune.
Quelques jours avant le lancement de cette campagne internationale, les autorités de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) avaient annoncé que 11 éléphants ont été abattus entre 2004 et 2012 dans le seul parc national de Minkébé dans le nord du Gabon.
L’augmentation de la demande et du prix de l’ivoire, particulièrement en Asie du Sud-Est conduit à une épidémie du braconnage d’éléphant sur tout le continent, et en particulier en Afrique centrale.
Avec une population estimée à près de 40000 pachydermes, le Gabon demeure l’un des derniers plus grand recevoir en Afrique centrale des éléphants de forêt.