Quand l’avenue du Général De Gaulle, siège du CNC, se lève de mauvaise humeur, des sanctions tombent et l’argent ne tarde pas à sortir des poches : Télé Hermon et Télé Mbire l’ont appris à leurs dépens.
Réuni en séance plénière ordinaire le vendredi 1er mars 2013 dernier, le conseil national de la communication (CNC), garant du respect du code de la communication en terre gabonaise, a une fois de plus interpellé les professionnels de l’information sur de nombreux aspects liés à leur fonction et les lois en vigueur auxquelles ils sont soumis. Il a notamment été question de statuer sur le contenu des médias, les saisines et les différentes demandes émises par les communicateurs nationaux.
A cet effet, ayant constaté avec regret la reprise de certains agissements au sein de la presse gabonaise, en dépit des nombreux rappels à l’ordre de l’institution, le collège, qui s’est fait pédagogue, a rappelé au bon soin des journalistes gabonais et étrangers les limites de la liberté de la presse et le respect de la déontologie dans la pratique de la communication audiovisuelle.
Dans cette optique, des notions telles que la «présomption d’innocence» ou la publicité mensongère et non conforme aux normes de santé, ont été évoquées par les collègues de Guy Bertrand Mapangou, président du CNC. Des notions qui relèvent d’une grande importance pour cette institution étatique, et dont le déni entraîne des sanctions aussi bien administratives que judiciaires ainsi que l’article 83 du code de la communication en vigueur au Gabon le stipule.
Pour avoir diffusé de la publicité ventant les mérites d’une pharmacopée traditionnelle alors que cela est désormais interdit sur les chaînes nationales, Télé Mbire a été simplement contraint au retrait immédiat de ladite publicité «sous peine de sanctions administratives lourdes prévues par l’article 83 du code de la communication ».
Par contre, la Télévision Hermon a écopé d’une amende de 2 500 000 FCFA, «conformément à l‘article 85 du code de la communication» qui punit «d’une amende de 500 000 à 5 000 000 FCFA, l’entreprise qui aura diffusé une œuvre comportant des scènes dénudées, une œuvre de type érotique, une œuvre de type pornographique sans mention protectrice de l’enfance et de l’adolescence». Ce qu’aurait fait la chaîne de télévision incriminée le mardi 12 février 2013 à 14 h 10. Pour cela, elle a été sommée de payer sous une quinzaine de jours.