Les conclusions de la concertation politique autour du Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, les crimes rituels et la décision prise au conseil des ministres du 21 février 2013, portant création et extension des unités administratives de la Province de l’Estuaire, étaient au cœur du point de presse donné par Mathieu Moumba Nziengui, Secrétaire exécutif de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition), mercredi dernier, à Libreville.
Au cours de cette rencontre avec la presse, les membres de ce parti de l’opposition se sont prononcés sur plusieurs points marquant l’actualité gabonaise.
Sur le premier point, l’UPG craint que les recommandations contenues dans le rapport désormais entre les mains du Chef de l’Etat, qui a promis de consulter la Cour constitutionnelle pour un avis légal, ne subissent pas le même sort qu’en 2011. La cour avait rejeté l’idée d’un cas de force majeure relative à la biométrie pour reporter les élections.
S’agissant des crimes rituels, l’Union du Peuple Gabonais condamne ce phénomène dont on parle de plus en plus dans notre pays.
« Les fanatiques de ces actes ignobles ne grandissent pas le Gabon. Ils lui ôtent toute sa crédibilité, à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières », a déclaré Mathieu Mboumba Nziengui.
L’UPG interpelle les pouvoirs publics à pendre des mesures coercitives pour éradiquer ce phénomène.
Dans cet esprit, l’UPG soutient la commission nationale des droits de l’homme qui, depuis quelque temps exhorte le Gouvernement, le Parlement, le pouvoir judiciaire et toutes les institutions de la République à « agir par tous les moyens nécessaires, afin de booster notre pays sous le sceau de la fraternité, de l’amour et du respect absolu de la vie humaine ».
De la subdivision des communes de Ntoum, Owendo en arrondissements, l’UPG rappelle que la création d’un arrondissement obéit à certains critères : « une population égale ou supérieur à 10.000 habitants et le niveau d’équipement collectif ».
L’UPG espère au moins que le Gouvernement a tenu compte de ces deux critères objectifs avant de subdiviser les communes susmentionnées en arrondissements.
A l’inverse, si cette subdivision venait à cacher quelques « critères subjectifs inavoués, pour satisfaire quelques intérêts partisans des hommes et des femmes desdites contrées », Mathieu Moumba Nziengui craint alors que cela ne constitue pas un fâcheux précédent. Autrement dit, « un obstacle insidieusement dressé contre l’unité nationale ».