Prévue initialement pour le 6 mars 2013, en tenant compte des avis que devait donner le gouvernement sur la situation dans le secteur pétrolier, la grève générale illimitée des syndiqués de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), a été finalement lancée le 9 mars 2013 dans tout le secteur pétrolier et activités connexes. Les négociations des 4, 5, 6 et 7 mars derniers ont échoué selon un communiqué rendu public par le secrétariat de cette organisation.
L’Onep estime que le préavis de grève déposé sur la table du gouvernement le mardi 26 février 2013 a expiré le mardi 5 mars 2013 à 23 heures 59 minutes. En entrant en grève, les membres de l’Onep assurent qu’ils respecteront le service minimum telle que prescrit par la loi du 22 mars 2010 concernant les entreprises d’exploitation, de production, de transport, de stockage, de distribution des hydrocarbures et activités connexes en République gabonaise.
Cette loi, dispose selon le communiqué publié par l’Onep que «le service minimum dans le secteur pétrolier n’est applicable qu’aux activités, services, postes de travail dont l’arrêt est de nature à compromettre le bon déroulement des activités essentiels qui ont un impact sur la santé, la vie et la sécurité des hommes.»
Le puissant syndicat, qui regroupe 4 000 des 5 000 salariés du secteur pétrolier, tenait le gouvernement sur dix points au titre des préalables «dont la satisfaction totale est la condition sine qua non pour l’entame d’une quelconque négociation». Sur ces points de revendications figure en bonne place la «situation alarmante qui prévaut au sein de la société Schlumberger», où 17 employés grévistes ont été licenciés le 30 janvier par la direction générale, au terme d’une grève de 5 jours.
Outre ces conditions, figurent des points de droit comme la mise en application de l’article 140 de la loi n°21/2010 du 27 juillet 2010 portant ratification de l’ordonnance n°018/PR/2010 du 25 février 2010 portant modification de certaines dispositions du code de travail en République gabonaise.