Quelques jours après la publication de ses réalisations pour 2012 et de ses perspectives pour l’année en cours, la société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) doit faire face à une grève de ses employés fédérés au sein du «G8», une coalition de huit syndicats.
Le G8, qui a lancé son mouvement ce 11 mars, exige notamment les avancements automatiques bloqués depuis 2005, le reclassement du personnel au cas par cas, la régularisation de la situation des intérims, la suppression du Pôle de développement du personnel (PDP) et le redéploiement de ses agents, le positionnement des agents sans fonction, la couverture des postes vacants et l’harmonisation des salaires.
La coalition syndicale réclame également le retour de l’entretien des voies au sein de la Setrag, dont la tâche est actuellement confiée à la compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), un des principaux clients de la Setrag, mais aussi son actionnaire majoritaire. «Le travail ne reprendra qu’après satisfaction de l’ensemble de ces revendications», a averti le G8.
Selon le directeur des ressources humaines de la Setrag, Edgard Obame-Ndemezock, la direction n’a pas refusé d’accéder à la kyrielle des revendications des agents, mais se sont plutôt ces derniers qui n’ont pas voulu mettre de l’eau dans leur vin. «Les négociations entamées mi-février sur l’établissement de la convention collective se poursuivent et pour marquer la bonne volonté de la direction générale, une réunion avec la coalition des huit syndicats est prévue ce 11 mars dans la matinée», a-t-il expliquée.
Un baptême de feu pour Guillaume Vershague, qui vient tout juste de prendre en main les commandes de la Setrag. Saura-t-il éviter un «déraillement» généralisé de la société ? Le temps presse car un jour de paralysie du trafic marchandise occasionnerait pas moins de 100 millions de francs CFA de perte à la Setrag.