Une fois de plus, les étudiants de l’UOB se sont retrouvés dans la rue pour faire entendre leurs sempiternelles revendications, systématiquement ignorées par le gouvernement. Cette fois-ci, la stratégie a consisté à entraver la circulation des véhicules sur le boulevard Triomphal.
Comme annoncé par la Ligue estudiantine des droits de l’homme, il y a un peu plus d’un mois, tous les débuts de semaines connaîtront des manifestations tant que les revendications émises par ladite coalition n’auront pas eu une issue favorable de la part des responsables de l’agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). De l’aveu d’un des représentants de cette Ligue : «l’ensemble des étudiants se réunira au portail, tous les lundis de l’année s’il le faut.»
C’est donc dans cette optique que ce lundi 11 mars, l’université Omar-Bongo (UOB) s’est une fois de plus réveillée avec la célèbre sirène de mégaphone, annonçant l’assemblée générale à l’issue de laquelle la décision de la reconduite de la grève a été prise.
Mais le mouvement de protestation, démarré dès 9 heures du matin ce lundi, ne s’est pas limitée au portail de l’UOB, ni au carrefour de l’ancienne Sobraga comme de coutume. Elle est allée bien au-delà du boulevard Léon-Mba pour se déporter vers le boulevard Triomphal,avec pour objectif de mieux faire entendre le malaise des étudiants.
Des barricades ont été érigées par des étudiants entreprenants et déterminés dont la plupart arboraient des masques sur le visage. Des barricades faites de pneus et de bois disposées le long des deux voies du boulevard triomphal dans le but d’entraver la circulation des véhicules. L’effet fut immédiat dans la mesure où, ce lundi matin, le trafic était particulièrement dense sur les axes Nkembo-Derrière la prison/échangeur Nzeng-Ayong. L’arrivée sur le boulevard Triomphal, à 11 heures, des agents de la gendarmerie nationale a contribué à décanter la situation et à ouvrir à nouveau la circulation aux véhicules au son des tirs de bombes lacrymogènes. Un étudiant aurait été grièvement blessé par le tir tendu d’une de ces grenades à la tête.
