C’est ce 12 mars que le Sacré Collège qui réunit cent quinze (115) cardinaux va se retrouver dans la chapelle Sixtine pour le début du conclave qui doit donner à l’Église Catholique romaine un nouveau Pape, à Rome un nouvel évêque et au Vatican un nouveau Chef d’État.
115 cardinaux de 80 ans et moins vont attirer vers Rome dès ce matin les regards de deux milliards de catholiques à travers le monde. Autant le conclave qui avait permis de choisir le cardinal allemand Joseph Ratzinger en avril 2005, au lendemain du décès de Jean Paul II, avait été court puisqu’au bout de la première journée du conclave l’Église avait eu son nouveau pape, autant celui-ci peut mettre du temps, compte tenu du caractère indécis de nombreux cardinaux et de la quête d’un nouveau chef qui devrait être jeune et certainement innovateur pour relever une Église en crise interne et en difficultés sur le terrain.
Les observateurs pensent que c’est du Tiers monde ou des Pays Emergents que pourrait sortir le nouveau pape. D’Amérique du Sud, d’Afrique ou d’Asie. Ces régions ayant une pratique de la foi plus dynamique que l’Europe, terre par excellence de la chrétienté.
Le Conclave devrait débuter à 13h45, heure de Libreville après une messe célébrée par le cardinal Sodano.
Pour qu’un cardinal soit porté à la tête de l’Église catholique, il lui faut obtenir au moins soixante-dix-huit voix sur les cent quinze votants. Et il reviendra alors au cardinal le plus ancien d’annoncer à toute la communauté catholique dans le monde et notamment à ceux présents sur la place Saint Pierre que le nouveau vicaire du Christ est élu en ces termes « Habemus papam», c’est-à-dire dire «Nous avons un pape».
Mais, il faudra garder les yeux fixés sur la cheminée de la chapelle Sixtine. A l’issue de chaque tour, une fumée noire ou blanche indiquera soit que le pape n’a pas été élu soit que les cardinaux ont choisi leur nouveau chef.
A partir de cet après midi, les catholiques attendent et la fumée blanche peut apparaître à n’importe quel moment.