Le Gabon et l’institut pasteur ont paraphé, lundi à Libreville, cinq accords portant sur des programmes de recherche dans la lutte contre la tuberculose, la réalisation d’étude génomique sur la population, d’une étude destinée à la matérialisation de la vie multicellulaire et à l’immortalisation du patrimoine naturel du bassin de Franceville.
Le premier ministre Raymond Ndong Sim, dans son allocution circonstancielle, a remercié, au nom du président de la République, les représentants des différents centres de recherche ‘’d’avoir accepté d’accompagner le Gabon dans sa quête de performances en matière de santé publique et de renforcement des capacités compatibles avec les exigences de pays émergent’’.
M. Ndong Sim a demandé aux ministres concernés ‘’d’instruire les structures nationales notamment le laboratoire national de santé publique(LNSP), les différents laboratoires de recherche des établissements impliqués par cette problématique, de participer de manière effective à la mise en œuvre et au succès de ces programmes’’.
Pour sa part le représentant de l’institut Pasteur, Anthony Pugsley a dit que ‘’la signature de ces accords pose les bases d’une coopération scientifique. Il est revenu sur l’importance et les objectifs desdits accords’’.
C’est au total un accord et quatre conventions qui ont été signés par le ministre délégué aux affaires étrangères, Dominique Guy Noel Nguieno, le ministre de la santé, Léon Nzouba et son collègue de l’éducation nationale, Séraphin Moundounga, pour la partie gabonaise, et des éminents chercheurs en exercice et affiliés à l’institut pasteur.
Tous ces projets, dont les financements sont disponibles, sont financés par le Gabon.
L’accord cadre définit le cadre général dans lequel seront signées les conventions spécifiques, en précisant les termes et conditions de l’intervention des partenaires associés au projet. Il fixe également les missions et la composition du comité de pilotage chargé du suivi des conventions.
La première convention quant à elle permettra d’identifier et d’acquérir les meilleurs outils pour le diagnostic et le suivi des traitements de la tuberculose, par l’acquisition du matériel de nouvelle génération et la formation des personnels aux techniques d’utilisation.
De plus cette convention permettra respectivement de mieux définir la stratégie pour une meilleure rationalisation et pour l’efficience de la gestion et l’approvisionnement des médicaments, de concevoir et planifier un programme de santé communautaire en favorisant la participation effective des populations.
La deuxième convention s’inscrit dans le projet de la lutte contre la tuberculose notamment par la recherche de nouveaux antibiotiques capables de traiter de manière plus efficace, cette maladie.
Elle prévoit notamment la fourniture en outils moléculaires, l’augmentation des centres de diagnostic et de traitement, alors que la troisième convention permettra de comprendre l’évolution des gènes, déterminée par l’adaptation au milieu naturel et les processus de la sélection naturelle.
Cette convention découle de la collecte des échantillons de sang faite au Gabon en 2002 par le laboratoire de la Dynamique de Lyon dont l’objectif était de procéder au séquençage et l’identification des marqueurs génétiques résultant de l’étude de chromosome Y et de l’ADN mitochondrial.
La quatrième convention prévoit l’approfondissement des recherches de Pr Albani dont la découverte met le Gabon au centre des questions relatives à l’origine de la vie, en ce qu’elle bouleverse les découvertes antérieures.
Avec l’approfondissement de ces recherches, cette convention permettra au Pr. Albani d’apporter davantage de preuves de l’existence de la vie, il y a deux milliards d’années au Gabon, par de nouvelles fouilles et explorations dans d’autres bassins du pays.