L’Etat gabonais et l’Institut Pasteur avec quelques universités françaises, ont signé, lundi, à Libreville, plusieurs partenariats de recherche. En plus de la signature qui définit le contexte, les termes et les conditions de l’intervention des partenaires associés au projet ont été mis exergue. Les documents paraphés entre les membres du Gouvernement gabonais et les représentants français fixent les missions et la composition du comité de pilotage chargé du suivi desdites conventions de recherche d’appui à la santé publique, en vue du renforcement des systèmes de diagnostic et de prise en charge de la tuberculose au Gabon.
C’est la résultante de l’intérêt du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, pour les études génomiques des populations gabonaises et de sa volonté de voir se développer, dans le pays, suite à ses rencontres avec la communauté internationale, une recherche mondiale de haut niveau et un système de santé publique performant pour la nation.
Pour la partie gabonaise, les signataires sont : les ministres de la Santé, le Pr Léon Nzouba et celui de l’éducation nationale, en charge de la recherche scientifique, Séraphin Moundounga. Pour l’institut pasteur, le Pr Antony Pugsley. L’université de Poitier de Poitier représentée par le Pr El Albani Abderrazzack, et l’université de Stanford par le Pr Carlos Bustamente.
Ces partenariats de recherche scientifique avec des institutions de renommée mondiale se veut de portée inestimable.
Pour Raymond Ndong Sima, le Premier ministre gabonais, qui a assisté à la cérémonie de signature, « ces partenariats permettront à notre pays de se rapprocher des niveaux des performances compatibles avec des ambitions de développement et contribuer aux avancées dans le domaine de recherche et de progrès scientifique en matière de santé et de développement humain dans le monde ».
L’institut pasteur, à travers son unité de recherche en génétique des populations, concentrera son savoir dans l’amélioration de la connaissance du patrimoine des populations gabonaises. Les universités de Lyon 2 et de Stanford, associées aux projets, contribueront à la mise en œuvre de ce programme.
La recherche de la tuberculose, objet d’une convention scientifique, l’institut pasteur par son appui, va permettre d’arrêter la propagation de cette maladie, en améliorant son diagnostic et son traitement. Le Gabon veut devenir un acteur majeur de la lutte contre cette endémie.
Reste maintenant, pour le pays, à améliorer les plateaux techniques des structures médicales et à renforcer les capacités des personnels spécialisés sur la tuberculose. Pour sa part, le laboratoire de géologie de l’université de Poitier va poursuivre son programme entamé, afin de valoriser et d’approfondir la connaissance du Bassin de Franceville.
« La qualité dans cette opération naissante exige de la part des acteurs locaux impliqués, une disponibilité sans faille et davantage de professionnalisme en vue d’atteindre les objectifs escomptés. C’est pourquoi, je demande aux ministres concernés d’instruire les structures nationales notamment le laboratoire national de la santé publique, les différents laboratoires de recherche de nos établissements supérieurs concernés par cette problématique, de participer de manière effective à la mise en œuvre et au succès de ces programmes », a indiqué Raymond Ndong Sima.
Ces conventions seront exécutées en partenariat Signalons qu’à part les universités de Poitiers, de Lyon 2, la Stanford University, plusieurs autres institutions universitaires et supérieures participeront aussi à l’exécution de ces conventions. On citera : l’Université Omar-Bongo de Libreville ; le CNRS de France ; le Centre national de recherche scientifique et technologique (Cenarest) du Gabon ; le centre international de recherche médicale de Franceville (Cirmf) de Franceville, l’Iphametra du Gabon, ainsi que les Instituts et Centres Pasteurs de Bangui, de Yaoundé et de Shangaï.