Après une série de négociations aussi âpres les unes que les autres, le gouvernement et les syndicats, qui menaçaient de déclencher une grève générale illimitée, ont signé, le 11 mars à Libreville, les procès-verbaux portant sur l’aboutissement de plusieurs points de revendication.
Ces signatures, qui se sont déroulées en présence du ministre de l’Économie, Luc Oyoubi, font suite au préavis de grève générale déposé auprès du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, le 13 novembre 2012, par 12 confédérations syndicales réunies au sein d’une coalition et 4 syndicats autonomes réunis au sein de l’Alliance pour le renouveau syndical au Gabon (Aresga).
Ainsi, les confédérations syndicales ont obtenu l’accord de 27 points qui étaient au centre des négociations, contre 4 restés en étude ; alors que l’Aresga s’est vue accorder 75 points sur les 100 en discussion, pour 10 points étant mis en étude. «Le gouvernement se prononcera sur le sujet relatif à la revalorisation du Smig et du point d’indice courant 2013, après le règlement préalable de 4 étapes», a indiqué le ministre Oyoubi.
Selon le ministre de l’Economie, l’urgence pour «le gouvernement reste la régularisation de toutes les situations administratives des agents de l’Etat, le paiement intégral des rappels, le programme de départs volontaires et de retraites anticipées (PDVRA) et la remise à plat du système de rémunération», soulignant toutefois «la volonté du gouvernement, de poursuivre les discussions sur le point ayant trait à la revalorisation du Smig et du point d’indice, à partir de mars 2014».
Comme annoncé il y quelques jours sur Gabonreview, le gouvernement a donc obtenu une trêve d’un an. Mais s’aura-t-il apprendre de ses erreurs, pour définitivement écarter cette menace de grève générale, qui paralyserait le pays ? L’on se souvient en effet qu’en novembre 2011, après avoir désamorcé le mouvement d’humeur de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) et obtenu une trêve de trois ans sans grève, le gouvernement a eu beaucoup de mal à tenir ses engagements. Et la suite, on la connaît.