La British Petroleum Statiscal Review of World Energy 2012 a élaboré le top 10 des réserves prouvées de pétrole en Afrique. Le Gabon arrive en 7e position avec 3,7 milliards de barils. La durée de vie de ces réserves est estimée à 40 ans selon le rythme actuel de production qui oscille entre 11 et 12 millions de tonnes par an.
En l’absence de découvertes majeures, le pays devrait donc continuer à produire du pétrole jusqu’en 2053. Le top 10 africain place la Lybie en tête avec des réserves de l’ordre de 41,1 milliards de barils, suivie du Nigeria (37,2 milliards de barils), de l’Angola (13,5 milliards de barils), de l’Algérie (12,2 milliards de barils), du Soudan (6,7 milliards de barils), de l’Egypte (4,4 milliards de barils), du Gabon (3,7 milliards de barils), du Congo (1,9 milliard de barils) de la Guinée-Equatoriale (1,7 milliard de barils) et du Tchad (0,9 milliard de barils).
Selon ce classement, le Gabon arrive donc en tête en zone Cemac (communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale) devant le Congo, la Guinée Equatoriale et le Tchad. Avec près de 47% de sa surface ouverte à l’exploration, le bassin sédimentaire gabonais couvre une superficie de 247 000 km2 dont 30% on shore et 70% offshore.
Depuis le début de l’exploitation pétrolière au Gabon dans les années 60, la production pétrolière a atteint son pic en 1997 avec un plafond record de 18,56 millions de tonnes. Après plusieurs années dans le creux de la vague, la production s’est finalement stabilisée en 2006 grâce aux investissements réalisés sur les champs marginaux rendus possibles par le cours élevé du baril. Depuis 2009, la production remonte progressivement pour atteindre 12,5 millions de tonnes en 2011. Les prévisions 2012 font état de 12,7 millions de tonnes, soit une hausse de 5%.
A ce jour, le Gabon occupe le quatrième rang des producteurs pétroliers en Afrique sub-saharienne après le Nigeria, l’Angola et la Guinée Equatoriale. Les estimations de la British Petroleum Statiscal Review of World Energy 2012 devraient interpeller le gouvernement, qui tarde à matérialiser sa stratégie de diversification de l’économie. Un impératif urgent pour mieux préparer l’économie de l’après pétrole et garantir un avenir serein aux générations futures.