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La forêt classée de la Mondah serait en danger

MondahSituée à 30 kilomètres au nord de Libreville, la forêt classée de la Mondah, présentée comme le prototype des forêts du bassin du Congo, est, selon un reportage de la Radio France internationale (RFI), menacée de disparition du fait de sa proximité avec la capitale. Elle est, depuis un certain temps, l’objet d’une dégradation due aux pressions humaines.

Cette forêt qui avait suscité l’intérêt de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, lors de sa première visite au Gabon en juillet 2007, au point de le pousser à annoncer une remise de dette de 50 millions d’euros, ferait l’objet d’une déforestation à grande échelle conduisant petit à petit, à sa disparition.

Plusieurs fois confrontée au développement d’une décharge publique à l’entrée de la parcelle des Conservateurs, considérée comme le laboratoire naturel des chercheurs et étudiants de l’École nationale des Eaux et Forêt (Enef), au grand désarroi des populations de la localité, cette forêt qui fut initialement classée par un arrêté n°348/SF du 16 février 1951 et avait à cette époque une superficie de 10.200 hectares ne cesse d’enregistrer des régressions par rapport à sa superficie initiale.

«On a identifié une zone propre de conservation, pas celle des conservateurs, une zone qui devrait demeurer en l’état, plus que tout au tour, il y a d’autres zones qui elles sont suffisamment dégradées. En moins de 10 ans, on a enregistré une régression quasiment de 60%, on est parti de 15.000 hectares, aujourd’hui nous sommes entre 3000 et 4000 résiduels. C’est dramatique», a fustigé le directeur de l’Enef, Marcelin Nziengui.

En 2009, l’ancien ministre des Eaux et Forêts, Martin Mabala avait demandé que toutes les plantations de cultures vivrières qui se trouvent dans cette forêt soient détruites sans délai, selon un calendrier qui devait être établi par les agents de la brigade du Cap Estérias, chargé de la protection et de la surveillance de ce bassin forestier. Trois ans après, le constat sur les lieux est tout autre chose, puisque les activités de culture se développent de plus en plus et les habitations sont également érigées de part et d’autre de cette forêt classée et plus particulièrement sur la parcelle des Conservateurs.

Vivement que les autorités du pays se penchent sur cette affaire, en attendant que le projet de création de l’Arboretum Raponda Walker, placé sous la tutelle de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et dont l’objectif est de protéger la flore et la faune de la forêt classée de la Mondah, prennent véritablement forme afin de permettre de restaurer et de développer les activités de loisir, de tourisme, de la science et de l’éducation dans sa partie dégradée.

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