A la suite du mot d’ordre de grève illimitée lancée dans les sociétés pétrolières et activités connexes, le 11 mars dernier, dans la capitale économique, Port-Gentil, on ne trouve plus une goute d’essence, encore moins du gaz butane dans les stations service, depuis Lundi midi.
Lundi et mardi, les stations service ont été prises d’assaut par les automobilistes et autres particuliers pour s’approvisionner en carburant et gaz butane. Dans la matinée du jeudi 14 mars, les pompes étaient déjà sèches.
«Je suis au rouge. Lundi et mardi, j’ai négligé de faire la queue devant les stations-service, vu le nombreux d’automobilistes en attente. Je suis obligée de garer, c’est regrettable», raconte Véronique Ossavou, infirmière assistante.
Dans les stations service où les automobilistes guettent régulièrement l’arrivée des camions citernes, la dernière livraison date de lundi en matinée. «Nous avons été livrés lundi matin, au tour de 12 heures, il n’avait plus des produits dans nos citernes. A cause de la très forte demande. Pour tenter de satisfaire ceux qui étaient là, nous avons exigé un maximum de 10 litres par véhicule», fait savoir Catherine, pompiste dans une station d’essence au nord de la ville.
L’entrée en grève des agents de la Sogara, le mercredi 13 mars, pourrait durcir le mot d’ordre. Par ailleurs, le bureau de l’Onep s’insurge contre les employeurs qui menacent les adhérents en grève. «C’est de l’entrave à l’action syndicale. Ces comportements ne feront que radicaliser le mouvement», a lancé en guise d’avertissement Guy Roger Aurat Reteno, secrétaire général de l’Onep.
Jeudi soir, quelques camions semblent être sortis du dépôt avec l’aide de la force publique pour alimenter les stations services, mais rien n’indique que cela suffira à faire baisser durablement la pression.
L’Onep qui compte plus de 4 000 adhérents, est à son deuxième mouvement de grève illimitée après celui de 2010 qui avait duré quatre jours.