A peine une semaine après le lancement par la Caisse nationale d’Assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) de l’immatriculation des travailleurs du secteur privé, des amalgames sont déjà constatés et appellent à des précisions.
L’initiative entamée le lundi 4 mars 2013 permettra aux travailleurs de bénéficier, à terme, de l’assurance maladie obligatoire. Alors que les agents sont encore sur le terrain pour l’immatriculation des nouveaux assurés, de nombreuses incompréhensions commencent à naître. Notamment relatives à la prise en charge des malades.
Afin d’avoir l’information fiable et de dissiper à leur niveau tous les doutes qui subsistent déjà, des représentants syndicaux de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) ont dû faire le déplacement de Moanda pour Libreville, où ils se sont rendus au siège de la CNAMGS pour avoir des précisions sur le contour de cette opération.
Les employés de certaines entreprises qui se sont fait enregistrer dès le 4 mars dernier se sont déjà rendus dans les structures hospitalières ou dans les officines pour jouir des avantages qu’offre cette inscription à la CNAMGS. Grand a été leur étonnement devant le refus du service par les employés de ces structures.
Cela peut, en l’état, paraître discriminatoire ou vu comme un excès de zèle. Mais le problème reste celui de l’information qui semble ne pas avoir suffisamment été comprise. Car, il est à noter, selon le service communication de la CNAMGS que «l’immatriculation à partir des données biométriques est la porte d’entrée à la CNAMGS. Elle concerne actuellement les travailleurs assujettis au préalable à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)».
Dès lors, l’immatriculation permet d’abord à la CNAMGS de constituer le fichier pouvant déterminer le nombre de personnes inscrites dans la base de données de cette structure. Ensuite, pour que la prise en charge soit valide et effective, deux conditions doivent être réunies ; précisément l’immatriculation et le financement. Or, en l’état, le prélèvement ou les cotisations ou encore le financement n’est pas encore prélevé. De ce fait, la prise en charge ne peut encore entrer en vigueur pour les travailleurs qui se sont récemment fait immatriculer à la CNAMGS.
L’opération d’immatriculation s’étendra sur six mois environ et conformément aux textes en vigueur, pour bénéficier de la prise en charge des soins de santé par la CNAMGS, le travailleur du secteur privé (en activité) cotise à concurrence de 2,5% de ses rémunérations (c’est-à dire salaire de base + indemnités et primes soumises à cotisation). L’employeur cotise à hauteur de 4,1% au profit du travailleur (cotisation transférée de la CNSS à la CNAMGS). Le retraité ou le bénéficiaire d’une pension supérieur au Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) cotise à concurrence de 1,5% de sa pension.