Les juges constitutionnels, réunis durant deux jours à la suite d’une saisine du numéro un Gabonais, Ali Bongo Ondimba, aux fins d’obtenir l’avis de conformité de constitutionnalité par rapport aux conclusions de la concertation de la classe politique (majorité/opposition) sur les mécanismes de mise en application de la biométrie dans le système électoral national, ont rendu leur décision, le 13 mars 2013, à la grande satisfaction du président Gabonais.
En attendant qu’il reçoive le rapport final des commissaires de l’agenda de la présidence gabonaise à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dont les travaux se sont tenus durant un mois à la cité de la Démocratie, le président Ali Bongo Ondimba peut d’ores et déjà se réjouir du travail abattu par la classe politique (majorité/opposition) sur les mécanismes de mise en application de la biométrie dans le système électoral national.
En effet, à la suite de la demande du président Ali Bongo Ondimba, sur la conformité des recommandations arrêtées par les différents acteurs de la classe politique gabonaise, la Cour constitutionnelle, présidée par Marie Madeleine Mborantsuo, a estimé que les prescriptions de la classe politique ne contraignent pas les principes constitutionnels. Leur application pourrait avoir lieu après la prise d’actes législatifs et réglementaires. En un mot, «elles sont conformes aux lois en vigueur au Gabon».
Ces recommandations qui ont été portées au jugement de la Cour constitutionnelle, concernent essentiellement la solution technique globale de l’opérateur, l’identification et l’authentification des électeurs, la gestion des codes sources, l’implication des partis politiques dans toutes les différentes étapes, ainsi que la prise en compte des partis politiques (majorité et opposition) dans la composition de la Commission nationale pour le traitement des données à caractère personnel (CNTDCP).
L’avis des juges constitutionnels devrait permettre aux autorités du pays de poursuivre leur objectif qui fait partie des attentes de la population élective lassée des élections truquées et protestées. Il s’agira de concrétiser ces recommandations et de faire de la biométrie une réalité pour les prochaines élections politiques au Gabon, afin qu’elle participe de manière efficiente à l’amélioration de la transparence électorale dans le pays et à la bonne marche de la démocratie.