Le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Bilié Bi Nzé, a procédé, ce vendredi 15 mars, à sa rencontre hebdomadaire avec la presse. La grève dans le secteur pétrolier et la subvention à la Fondation Sylvia Bongo ont constitué l’essentiel du menu.
Entre autres sujets abordés, le porte-parole de la présidence, conseiller du chef de l’État gabonais, est revenu sur la visite du Roi Mohamed VI pour rectifier qu’il s’agit d’une «visite officielle» dont le programme sera annoncé dans les jours à venir. Il s’est également prononcé sur l’avis de la Cour constitutionnelle au sujet de la concertation politique concernant la mise en œuvre de la biométrie dans le processus électoral, de même sur la grève dans le secteur pétrolier.
La rencontre était essentiellement axée sur le jeu questions-réponses qui lui ont permis de donner la lecture de la présidence du Gabon sur certains sujets d’actualité. Il en a ainsi été du milliard de francs CFA attribué à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba dans le projet de loi des finances 2013. A ce sujet, le porte-parole de la présidence a demandé pourquoi les gens ne sont pas interrogés lorsqu’il s’est agi pour l’Etat de financer ou de subventionner les partis politiques, les associations et même d’autres fondations dans le pays ?
Bilié Bi Nzé a indiqué que la première dame a d’ailleurs décliné cette offre, visant à appuyer l’action de sa fondation en faveur des couches défavorisées, notamment les femmes, singulièrement les veuves et les orphelins. Pour le porte-parole, on devrait savoir que des missions sont faites avant que n’apparaisse au grand jour les résultats du travail effectué en amont. C’est dans ce sens qu’il a pris pour exemple la Journée internationale de veuve, adoptée par les Nations Unies et fixée au 23 juin de chaque année, au terme d’une démarche de la première dame du Gabon. Une façon d’expliquer qu’avant ce résultat, il y a eu, en amont, des missions et des experts pour défendre le projet dans les différentes instances nécessaires.
Amené à aborder la grève de l’Organisation des employés du pétrole (Onep), le porte-parole de la présidence de la République, a expliqué que des stocks ont été faits et qu’on ne court donc pas le risque d’une pénurie de carburant. Et d’expliquer par ailleurs que le gouvernement privilégie la négociation afin d’apporter des solutions concrètes aux problèmes posés. Dans le même sillage, il a battu en brèche les pourcentages annoncés par les grévistes au sujet de l’observation de cette grève par les syndiqués de l’Onep. Leurs leaders parlent d’un suivi à 70% alors le ministre du Pétrole, Etienne Ngoubou, indique 22% seulement. Naturellement, Bilié Bi Nzé a soutenu le chiffre du ministre du Pétrole. Ce qui est certain, c’est que le commun des Gabonais craint que cette guerre des chiffres qui pourrait pousser à la radicalisation du mouvement.
Par ailleurs, Alain Claude Bilie Bi Nzé est revenu sur la main d’œuvre étrangère dans divers secteur de l’économie gabonaise. «Vous évoquez la question de la main d’œuvre expatrié dans le domaine du pétrole et vous vous demandez pourquoi depuis cinquante ans, il y a encore recours à la main d’œuvre expatriée. Pour plusieurs raisons. Il n’y a pas que le domaine du pétrole. Dans le domaine de l’éducation, vous avez encore les enseignants d’origine étrangère qui enseignent parce qu’il n’y a pas assez de Gabonais pour enseigner certaines matières. Ce n’est pas faire injure aux Gabonais. Au contraire, c’est simplement que les enseignants dans le domaine des sciences en général, sont des frères Africains qui viennent nous aider à former nos enfants. Vous pouvez en prendre d’autres. Les seuls domaines où on ne trouve que les Gabonais parce que c’est spécifié dans la loi ce sont les forces de sécurité et défense. Pour le reste, dans une économie ouverte au monde, il n’est pas exclu qu’il y ait des expatriés qui apportent leur savoir-faire», a-t-il expliqué.