Le président Gabonais, Ali Bongo Ondimba, a de la manière pour surprendre ses compatriotes. Pour mettre fins aux rumeurs sur l’adhésion au Parti démocratique gabonais (PDG) de son conseiller politique et porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, le «Distingué camarade» du parti au pouvoir a pris le devant en nommant le concerné membre du bureau politique du PDG, par décision en date du 15 Mars 2013.
L’ancien secrétaire général du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), Alain Claude Billié Bi Nzé, vient de faire son entrée dans la grande famille du PDG, vieille de quarante cinq ans, de la manière la plus spéciale. Comme qui dirait, «à personne particulière, traitement particulier». Comme une réponse du Distingué camarade du PDG aux détracteurs de ses choix politiques.
Après avoir confié la lourde responsabilité de la préparation du congrès du PDG à Pacôme Moubelet Boubeya et Alain Claude Billié Bi Nzé, respectivement nommés président et vice-président du comité d’organisation dudit congrès, ce qui ne trouverait pas l’assentiment de certains grands camarades de ce parti, qui se voient écartés des affaires de la maison, Ali Bongo Ondimba a nommé, le 15 mars 2013, Alain Claude Billié Bi Nzé, membre du bureau politique du PDG.
Un acte qui vient ici entériner et conforter le choix du Distingué camarade sur le natif de l’Ogooué-Ivindo comme vice-président du comité d’organisation du prochain congrès du parti au pouvoir. Ce qui devrait permettre à la nouvelle recrue PDG de préparer sans trop de blocages la grand-messe qui devant définir le devenir du PDG. Car, selon certaines indiscrétions, «un hiérarque du PDG a demandé à Alain Claude Billié Bi Nzé de commencer par respecter les textes et procédures du PDG en allant d’abord s’inscrire comme militant d’une fédération du parti».
En effet, cette soudaine nomination du néo-PDGiste n’est pas sans poser de polémique. Pour bon nombre d’observateurs de la vie politique gabonaise, il règne un flou autour de la démission de Billié Bi Nzé du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) dont il était jusque-là secrétaire général. Il se raconte qu’il aurait quitté ce parti depuis un moment à travers une lettre (confidentielle?) adressée au ministère de l’Intérieur. Ce que certains commentateurs, convaincus de son zèle à servir le pouvoir, mettent en doute : «il serait passé à la télévision pour claironner sa démission du RDP». Les extrapolations et supputations se poursuivent qui annoncent, à l’issue du congrès en préparation, Alain Claude Billié Bi Nzé à de très hautes responsabilités dans la nomenklatura de sa nouvelle famille politique.
