Placées sous le thème «les métiers des forces de défense et de sécurité au service de la nation», les 12e Journées des Forces de défense et de sécurité, organisées par le ministère de la Défense nationale, se sont achevées le samedi 15 mars 2013 à la Base aérienne 01 de Libreville, avec des démonstrations dynamiques et spectaculaire.
Après trois jours d’activités humanitaires hors des casernes, marqués par des dons de sang dans certains hôpitaux de Libreville, des actions de salubrité dans certains établissements scolaires et autres édifices publics, les Forces de défense de la nation ont terminé les journées de leur célébration devant le président de la République, chef suprême des forces de défense et de sécurité, Ali Bongo Ondimba.
La Police, la Gendarmerie, le Génie militaire, la Garde républicaine, l’Armée de terre, l’Armée de l’air, la Service de santé militaire, la Police militaire, la Marine, tous ces corps ont procédé à des expositions sur l’esplanade de la base aérienne 01, pour montrer leur savoir-faire et les opportunités qu’ils offrent, en termes de métiers, aux jeunes qui n’ayant pas encore de perspectives dans le monde de l’emploi.
Ainsi, au-delà des jeux tels que le tir à la corde, le vol des Mirages de l’Armée de l’air gabonaise avec des simulations d’exercice dans le ciel, les officiels et le public ont eu droit à différentes facettes des combats militaires, dans les positions d’attaque, d’esquive, de contrattaque, de chasse et de camouflage en période de conflit. De même, les gendarmes ont étalé leur capacité d’intervention, par exemple, dans un cas de vol de voiture, tandis qu’un hélicoptère de l’Armée de terre a, pour sa part, dessiné des arabesques dans le ciel avec l’objectif d’expliquer aux visiteurs les positions pouvant être adoptées par cet engin durant un combat.
La Santé militaire est entrée en scène avec une intervention simulant l’extirpation, dans une zone de combat, d’un militaire dont la jambe a été fracturée par une explosion. Ici, il était question d’exhiber la capacité d’action et de réaction de cette section militaire en temps de guerre.
Des stands ont également permis à la population ayant fait le déplacement de la base aérienne de Libreville de se familiariser avec les métiers de ces différents corps, mais surtout de découvrir le matériel utilisé par ces forces lors de leurs activés. Des enfants ont ainsi découvert l’intérieur des tanks, touché du doigt les armes utilisées par les militaires ou les policiers lors de leur service.
«Je n’étais jamais venu assister à cet événement. Mais je vois qu’il y a bien de choses importantes qu’on peut faire dans l’armée. Et puis, maintenant que le problème de l’emploi est une question qui dérange les étudiants qui terminent leurs études, je crois que je vais commencer à réfléchir sur ce que je pourrais faire en allant par exemple dans la santé militaire ou le génie militaire», a laissé entendre un jeune étudiant de l’Université Omar-Bongo venu assister à cette Journée.
Pour le chef de l’Etat, «ces journées sont faites pour permettre au public gabonais de se familiariser avec les métiers des armes et des possibilités que les jeunes gabonais peuvent avoir au sein de nos différents corps. Les consignes que nous avons donné depuis un certain nombre d’années, c’est de s’ouvrir, de communiquer et de pouvoir montrer qu’au sein des forces de défense, nous participons au développement de notre pays en offrant des possibilités de carrière». Le président Ali Bongo a conclu en soulignant que «n’entre pas aujourd’hui dans l’armée qui veut, mais cela demande beaucoup de patience et beaucoup de travail».
La journée de la Défense nationale a été initiée en 2001 par Ali Bongo Ondimba alors qu’il était encore ministre de la Défense nationale, sur recommandation du chef de l’Etat d’alors, Omar Bongo. Elle vise à présenter au public les activités des militaires afin de susciter la vocation chez les jeunes gabonais.