D’abord annoncées pour juillet, puis pour août et enfin pour décembre 2012, les manifestations de la célébration du centenaire de la ville de Mékambo, dans la province de l’Ogooué Ivindo, devront cette fois-ci avoir lieu en septembre 2013. Tel est du moins le message du coordonnateur de ce projet, Emmanuel Issoze Ngondet, après la réunion d’information et d’échange tenue le samedi 16 mars 2013 à la Chambre de commerce de Libreville.
Le projet de la célébration du centenaire de la ville de Mékambo a tellement trainé qu’il a finalement généré des querelles et aiguisé des appétits. Thierry d’Argendieu Kombila, qui était le responsable du comité technique d’organisation de la manifestation, réclame à l’Etat 600 millions de francs CFA au titre des droits d’auteur. Dans une lettre adressée à Amnesty International pour «dénoncer la récupération du projet à des fins politiques», il a assuré détenir la paternité du projet et en avoir la preuve. Pour sa part, Emmanuel Issoze Ngondet qui est le coordinateur général du projet, a expliqué, tentant de justifier le retard accusé, que «la tenue de cet évènement était conditionnée par la mise sur pied d’un cadre juridique».
Sur cette lancée, l’actuel ministre des Affaires Etrangères précise que «le retard pris par ce projet résulte de la volonté d’un natif de la localité, en l’occurrence Thierry d’Argenlieu Kombila, qui a voulu non seulement s’approprier ce projet à caractère républicain mais aussi d’écarter les élus locaux et nationaux dans les préparatifs des manifestations».
Or, dans sa lettre à Amnesty Internationale, Thierry d’Argendieu Kombila expliquait de son côté que : «De 2011 à 2012, j’ai dirigé le comité d’organisation dudit projet sur la base d’un cahier de charges signé avec le maire de la ville de Mékambo le 04 avril 2011. Contre toute attente et sans m’avoir consulté, le pouvoir exécutif a unilatéralement mis fin à mon mandat et aux clauses de cet accord, en prenant en date du 11 septembre 2012, le décret n°0362/PR relatif à la mise en place d’une commission nationale du centenaire de la ville de Mékambo qui m’écarte en même temps de l’organisation de cet événement que j’ai initié. Ceci en violation des dispositions de la loi gabonaise n°01/87 sur la protection des droits d’auteur et en méconnaissance des conventions internationales sur le respect de la propriété intellectuelle et des dispositions pertinentes de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1789 auxquelles le Gabon a librement adhéré».
Des projets à court, moyen et long termes proposés par la coordination ont été entérinés par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, la semaine dernière. Ceux-ci feront l’objet d’inscriptions budgétaires. On y note, entre autres, la construction des routes Mekambo-Okondja et Mékambo-Mazingo-Ekata, de la résidence du président de la République, de la tribune officielle, de 30 villas de logements sociaux et la réhabilitation des établissements primaires.