Le ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique a lancé l’opération de recensement des gabonais à revenus modestes bénéficiant de la gratuité de l’eau et de l’électricité cinq ans après son effectivité, sous le contrôle du secrétaire générale dudit département ministériel, Yolande Nyonda.
L’objectif visé par cette opération est de soulager le porte feuille de l’état d’autant plus que de nombreux cas de fraudes ont été relevés. En effet, de nombreux citoyens n’ayant pas le statut de Gabonais Économiquement Faibles (GEF) ont été démasqués et le gouvernement s’attèle à travers cette opération à nettoyer son fichier, ce qui devrait d’ailleurs lui permettre de faire des économies considérables, mais aussi de faire bénéficier à des familles vraiment nécessiteuses cette gratuité d’eau et d’électricité.
La mesure est salutaire pour les bénéficiaires, « je ne paye pas le courant depuis 2008. Depuis que j’ai mon compteur. Aujourd’hui je suis venue à l’invitation du ministère faire valider mon statut afin de pouvoir continuer à bénéficier de cette gratuité », a déclaré Eyaama Faustin, GEF.
De son côté, le Secrétaire générale du Budget, Yolande Nyonda est revenue sur l’initiative qui a vu le jour il y a 5 ans par la volonté du chef de l’Etat avec pour objectif de soulager les plus démunis au sein de la population.
« Cette opération visait à prendre en charge les factures d’eau des personnes dont la consommation est inférieur ou égale à 3304 Francs CFA et la consommation d’électricité ne dépassant pas un montant de 20.000 francs CFA. Au-delà de ces montants, les personnes ne sont pas considérées comme GEF», a déclaré Yolande Nyonda.
Depuis le début de l’opération les agents recenseurs n’ont rencontré de problèmes majeurs. Malgré les nombreux cas de fraudes rencontrés ou démasqués en deux jours d’opération, seulement.
Cette opération va s’étendre jusqu’au 30 mars prochain sur l’ensemble du territoire national. Et pour de nombreux gabonais, le silence du gouvernement sur le coût de cette prise en charge par l’Etat de l’eau et de l’électricité des gabonais économiquement faibles devrait être rompu afin que le contribuable ait une idée de ce qu’il y dépense.