Mise en place depuis 2007, la mesure de la gratuité de l’eau et de l’électricité pour les ménages économiquement faibles a atteint sa limite de fonctionnement. Depuis le lundi 18 mars 2013, le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, conjointement avec celui de l’Énergie et des Ressources hydrauliques et la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) ont entamé l’assainissement du fichier afin de l’expurger des fraudeurs et autres doublons.
Le siège du ministère de la Fonction publique accueille, à Libreville, depuis le lundi 18 mars, les Gabonais économiquement faibles (GEF) qui bénéficiaient de cette mesure. Ils doivent justifier leur classement dans cette catégorie de personnes économiquement faibles (GEF) pour continuer à profiter de la mesure.
Selon Jeanette Moukambo, agent de recensement dans le site de la Fonction publique, appuyé par le secrétaire général du ministère du budget, Yolande Nyonda, cet assainissement du fichier part du fait que l’on retrouve sur la liste actuelle des personnes qui sont employées par la Fonction publique et qui ont des revenus très au-dessus du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). En outre, il y a dans le fichier des étrangers, de même que des espaces ouverts pour le commerce et autres sont listés alors que cette mesure ne concernait que les personnes, Gabonaises, jugées économiquement faibles.
La convention qui a été signée au ministère des Finances en 2007 par le ministre des finances de l’époque, Paul Toungui, le ministre des mines de cette période, Richard Auguste Onouviet et François Ombanda, ancien président directeur général de la SEEG, pour prendre effet le 1er juillet 2007, avait pour but d’alléger les dépenses des Gabonais démunis avec pour conséquence de provoquer une charge supplémentaire de 5,4 milliards de francs CFA sur le budget de l’État.
Le recensement qui s’est ouvert hier sur tout le territoire national consistera de ce fait à rafraichir la liste existante, en tenant compte de celle fournit par la Caisse nationale d’Assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), afin de démasquer les éventuels fraudeurs bénéficiant de ladite mesure de solidarité, près de six ans après son établissement par le défunt président Omar Bongo Ondimba.
Elle concernait en effet les clients abonnés aux tarifs sociaux d’électricité comprenant une facture mensuelle inférieure à 10 336 francs et 20 280 francs CFA pour l’électricité et 3304 francs pour l’eau sur l’ensemble du territoire national. En termes de volume, il s’agit de prendre en charge une consommation mensuelle de 15m3 d’eau et un plafond de 240 Kwh d’électricité pour tous les recensés remplissant les critères.
Les concernés doivent présenter leur carte d’identité nationale, la carte ou le récépissé de la CNAMGS, les trois dernières factures payées pour les compteurs classiques et trois derniers tickets de paiement pour les compteurs Edan.
L’opération s’étendra jusqu’au 30 mars 2013 et les personnes qui ne respectent pas ces critères seront définitivement exclues de la liste.