Suite au tollé suscité par la subvention d’un milliard de francs CFA de l’Etat gabonais au bénéfice de la Fondation Sylvia Bongo, la première dama du Gabon a tenu à clarifier la situation «dans un souci de transparence».
En effet, indique un communiqué publié le 18 mars, «cette subvention, qui n’a jamais été sollicitée d’aucune manière par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille, a fait l’objet d’une inscription budgétaire dans les lois des finances 2012 puis 2013. Informée de cette inscription dès septembre 2011 par le ministère du Budget, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille a refusé cette subvention à 3 reprises par courriers écrits adressés à différentes administrations publiques entre novembre 2011 et août 2012».
«Cette subvention provisionnée en 2012 puis en 2013 n’a jamais été versée à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille», soutient le texte qui réaffirme la volonté de la fondation de ne pas «bénéficier de fonds publics pour son fonctionnement et ce dans un souci d’indépendance et de respect du bon usage des fonds publics».
Par ailleurs, poursuit le communiqué, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille est portée par les valeurs de solidarité et d’intégrité. Elle regrette vivement que des erreurs administratives puissent nuire à son image et, plus largement, puissent jeter le discrédit sur les mécanismes de subventions aux associations et aux fondations qui se consacrent à l’aide au peuple gabonais. «Il appartient désormais à la Cour des Comptes, si elle l’estime nécessaire, de diligenter une enquête afin de faire la lumière sur ce dossier», conclut le communiqué.
Un communiqué clair et concis, qui laisse cependant certaines questions en suspens. En effet, une fondation ou autre organisation à but non lucratif peut-elle se voir attribuer une subvention si elle n’en a pas exprimer le besoin ? Lorsqu’une fondation est reconnue d’utilité publique, n’a-t-elle pas droit à une subvention ? Pourquoi dans ce cas la refuserait-elle et pourquoi la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille n’a-t-elle pas fait de démarche pour être reconnue d’utilité publique, à l’instar de la Fondation Horizons Nouveaux de feue Edith-Lucie Bongo qui avait été reconnue d’utilité publique, en 1998, et bénéficiait à ce titre d’une subvention de l’Etat à travers une ligne budgétaire allouée et l’affectation de personnel fonctionnaire des ministères des Affaires Sociales, de l’Education Nationale et de la Santé ?