Candidat à la présidence de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) dont l’élection est fixée au 27 mars 2013, Jean De Dieu Moukagni-Iwangou a réuni la presse le lundi 18 mars à Libreville pour décliner son «Plan stratégique pour le développement du football au Gabon».
La campagne électorale s’étant ouverte le 16 mars pour s’achever le 26 du même mois, à la veille de l’élection des membres du comité exécutif de la Fegafoot. A cet effet, le candidat Jean De Dieu Moukagni-Iwangou s’est lancé dans la course pour la conquête des électeurs. Il a ainsi entamé son opération de charme par une rencontre avec la presse. Actuel 1er vice-président de la Fegafoot, il assure l’intérim à la tête de cette instance dirigeante du football gabonais depuis le départ en diplomatie de Placide Engandzas.
Derrière son Plan stratégique pour le développement du football au Gabon, Jean De Dieu Moukagni-Iwangou estime que «le rêve du Gabon de voir son football au sommet est réalisable». C’est dans cette optique que dans ce document, il propose des pistes et des mécanismes devant changer la donne actuelle. L’homme qui est entré dans les hautes sphères du football gabonais, il y a 16 ans et qui revendique avec «humilité » autant les réussites que les échecs, estime que l’expérience de la CAN au Gabon lui a permis de constater que le sommet n’est pas loin. «Pour peu qu’on mette les choses en ordre, on peut parfaitement arriver au sommet», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «je revendique y compris les échecs. Oui, j’ai été des expériences qui n’ont pas réussies. La somme de tout cela entretient le rêve des Gabonais».
Dans son plan, il présente le contexte et les séquences d’application de la politique et des activités qu’il mettra sur pied un fois à la présidence de la Fegafoot. Ce plan s’articule autour de 5 missions, 14 programmes et 33 actions. En les fixant, il va du principe que l’environnement institutionnel est favorable, il tient compte du potentiel infrastructurel du Gabon hérité de la Coupe des Nations (CAN) organisée au Gabon en 2012, de même que du génie Gabonais qui a «montré à la face du monde sa capacité à surmonter la faiblesse du nombre par la force de la qualité». Magistrat de profession, Moukagni-Iwangou relève que le Gabon est champion d’Afrique espoir, qualifiés pour la CAN U2O et pour U17.
Au-delà, il vise dans son action l’assainissement de l’environnement sportif, la mobilisation des instruments du décollage, la mise en place d’une politique de formation volontaire, l’ouverture sur le monde et la mobilisation optimale des moyens. Tout cela passe par le contrat-programme Etat-Fegafoot ; la mise en place d’un comité de pilotage Ministère de la jeunesse et des sports (MJS)/ Fegafoot ; l’harmonisation du régime des conventions fédérales ; le renouvellement de l’élite ; la protection des clubs ; la protection des corporations sportives ; l’organisation du sport de masse à partir des bassins scolaires ; la densification et l’accélération de la politique de détection ; l’institution d’un leadership sous régional dans le football à limite d’âge ; la formation des formateurs ; le développement des produits dérivés et concepts connexes innovants, entre autres.
Moukagni-Iwangou estime connaître parfaitement les blocages du football gabonais. Il a participé depuis 1999 à tous les congrès de la Fédération internationale de football association (Fifa) excepté ceux de 2004 et 2008. Lors de l’élection du 27 mars prochain pour la présidence de la Fegafoot, il sera opposé à Pierre Alain Mounguengui actuel directeur de l’Office de gestion des stades et instructeur FIFA et CAF.