Ce mercredi 20 mars sera mémorable pour les adeptes du réseau social Facebook. Simultanément, en effet, de nombreux membres Gabonais de cette communauté ont décidé de se faire entendre et de sensibiliser le monde contre les crimes dits rituels au Gabon, appelant au changement de mentalité.
Il ne se passe plus en effet une semaine au Gabon sans que l’on ne découvre de cadavres présentant des signes d’ablation d’organes : yeux arrachés de leurs orbites, parties génitales, la langue, cœur arrachés. La nouveauté ces dernières semaines aura été celle des jeunes filles qu’on retrouve mortes avec un pieux enfoncés dans l’appareil génital. Et lorsqu’’il y a des morts «normales», par noyade par exemple, on se rend toujours compte qu’il s’agit bien souvent d’assassinats maquillés qui ne laissent pas moins transparaitre qu’ils sont commis à des fins fétichistes.
Ces assassinats, de plus en plus horribles, ont donc amène les «Gabonais du net» et leurs amis à travers le monde à crier «Stop aux crimes rituels», précisant que la «jeunesse gabonaise est terrorisée». Sur la plateforme sociale Facebook ce 20 mars 2013, nombreux d’entre eux, comme s’ils s’étaient passé le mot, ont rivalisé d’ingéniosité pour dire, chacun à sa façon, «Stop aux crimes rituels» au Gabon et partout ailleurs où ce genre de pratiques commence à prendre corps. Des images, des montages photos, des dessins, des accroches textuelles ont largement été mis en partage par les personnes sensibles à cette cause.
La communauté a même prévu une marche le samedi 23 mars prochain à Libreville. Mais face aux exigences procédurières et légales non remplies, la manifestation n’aura certainement pas lieu. Les internautes ont donc invité tous les «jeunes Gabonais à porter quelque chose de symbolique durant toute la journée, en guise de protestation contre ces crimes mais aussi en hommage aux âmes volées par les commanditaires».
«Ce sera donc un ruban noir attaché au bras mais surtout et le plus important, un message collé au t-shirt ou à la chemise disant «Stop aux crimes rituels». Les plus créatifs feront des t-shirts, des banderoles ou autre chose, mais c’est un moyen d’expression simple et pacifique qui aura de l’impact», indiquent les organisateurs qui souhaitent que les affaires judiciaires portant sur des crimes dits rituels soient mises sur la place publique et que les coupables ainsi que les commanditaires soient punis avec la plus grande fermeté.
