Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba s’est rendu mercredi en fin de matinée à l’Université Omar Bongo (UOB) secouée depuis le 4février par la grèves des enseignants, mais également des mouvements d’humeurs répétitifs de certains étudiants.
Le chef de l’Etat qui est quasiment arrivé à l’UOB l’improviste a été reçu au mythique « Arbre à palabre », lieu de prédilection des assemblées générales des étudiants en plein air au sein du campus universitaire.
L’échange entre Ali Bongo Ondimba et les étudiants a porté sur les préoccupations de ces derniers.
Les étudiants dans leur réquisitoire ont notamment abordé le problème des conditions octroi de bourses d’études, la difficulté n’avoir des stages en entreprise et celle liée à l’application du système Licence, master, doctorat (LMD) et la présence à l’entrée de l’université des gendarmes.
Dans sa réponse, Ali Bongo Ondimba a annoncé le rétablissement de toutes les bourses d’études pour les étudiants qui avaient excédés l’âge requis (25 ans) et a promis également de regarder les préoccupations en profondeur.
« Déjà avant que beaucoup d’entre vous ne soyez nés, ces problèmes se posaient déjà. Trente ans après, se posent toujours et méritent de trouver des solutions », a lancé le président de la République sous les ovations des étudiants.
Outre les étudiants, les enseignants regroupés au sein du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC) réclament une revalorisation de leurs salaires.
Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima avait annoncé une augmentation de 200.000 FCFA sur le salaire des enseignants du supérieur, mais ces derniers avaient plutôt préféré une revalorisation de salaires s’appuyant sur le plan de carrière de chacun des enseignants. Depuis lors la situation n’a pas évolué, indique-t-on.
Depuis le mois de février dernier les cours sont quasiment gelés à l’UOB et l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) suite au mouvement de grèves des enseignants.
Samedi dernier, un nouveau recteur a été d’ailleurs nommé à l’UOB. Il s’agit du Pr Louis Marc Ropivia, ancien leader du SNEC dans les années 1990. Il remplace à ce poste un autre professeur, Pierre Nzinzi.