Comme un peu partout dans le monde, la poésie dont la journée mondiale est le 21 mars, a été célébrée au Gabon. Officiellement institué en 1999 à Paris, lors de la 30e session de la Conférence générale de l’Unesco, l’évènement est toujours l’occasion de susciter chez les jeunes un intérêt pour la lecture et la création littéraire.
Célébrée pour la première fois au Gabon, ainsi que l’indiquait Eric Joël Békalé, président de l’union des écrivains du Gabon (Udeg), lors de la conférence de presse tenue le 19 mars à Libreville, la journée dite de «l’art royal» apparaît comme le moyen de susciter, de la part du gouvernement, une volonté d’accompagner les enseignants et les associations qui œuvrent pour la promotion de la culture littéraire, gabonaise et internationale. D’autant que la poésie est dans l’ensemble des genres littéraires le moins connu et le plus mal perçu par le public.
En effet, si pour l’Unesco, la célébration de la journée mondiale de la poésie a pour objectif d’encourager la lecture des œuvres poétiques, la création littéraire et la vulgarisation de l’art poétique au jeune public, dans l’espoir de donner, à terme, une certaine « reconnaissance et une impulsion nouvelle aux mouvements poétiques nationaux, régionaux et internationaux », cette journée dédiée est, sur le plan national, une sorte d’appel à l’aide que l’Udeg a souhaité lancer par la voix de son président.
Ainsi, pour Eric Jöel Bekale, « cette journée a essentiellement pour objectif de faire en sorte que les gouvernants, plus particulièrement les départements de l’Education et de la Culture, mettent un accent particulier sur l’enseignement et la vulgarisation de la poésie, en encourageant la lecture, la rédaction et la publication des textes poétiques dans le monde». La poésie étant pour président de l’Udeg, «un genre littéraire particulier,» capable de faire évoluer les choses. Une définition partagée par Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, qui estime pour sa part que « la poésie donne forme aux rêves des peuples et aux plus hautes expressions de leur spiritualité. La poésie donne aussi le courage de changer le monde».
Dans cette optique, de nombreux organismes et associations gabonais se sont inscrits dans la même lignée par le biais d’actions entreprises, ici et là, à travers le pays. C’est notamment le cas de l’Association gabonaise des enseignants de français (AGEF) qui a tenu à récompenser, lors de la journée mondiale de la francophonie du 20 mars, les 9 meilleurs élèves du lycée public de Montalier qui se sont positivement illustrés lors du concours organisé par ladite association, sur le thème : «la francophonie, la diversité dans l’unité : les gabonismes». Le but d’une telle entreprise a été, pour la présidente, Marie Louise Obissa, de soutenir et de promouvoir l’introduction de la poésie comme un élément majeur de l’éducation artistique chez les jeunes, et notamment dans le contexte scolaire, ainsi que le rapporte le quotidien L’union.