La journée mondiale de l’eau a été célébrée le 22 mars 2013 sous le thème : « coopération internationale dans le domaine de l’eau ». Selon…
Libreville, 26 mars 2013 (Infos Gabon) – La journée mondiale de l’eau a été célébrée le 22 mars 2013 sous le thème : « coopération internationale dans le domaine de l’eau ».
Selon les données recueillis au ministère gabonais de la santé, seuls 25% de la population gabonaise vivant en zone rurale, contre 66% en zone urbaine, ont accès à l’eau potable.
Ces dernières années, des efforts appréciables ont été accomplis et continuent de l’être, matérialisés notamment dans le reforment des capacités en fourniture d’eau dans la zone de Libreville nord, notamment dans le périmètre environnant le stage d’Agondjé.
Et plus récemment le raccordement au réseau d’alimentation d’eau des quartiers de Libreville comme Belle vue, Akébé II, Montalier et Melen, sevrés d’eau depuis plus de 5ans.
Mais on est loin d’atteindre l’accessibilité à l’eau à 100%.
A en croire le directeur général des ressource hydrauliques Olivier Mouckocko, « plusieurs administrations ont en commun la gestion du patrimoine hydraulique du Gabon et chacune d‘entre elle optimise, dans son coin, sans s’intéresser aux autres ». Il ajoutera que « le secteur de l’eau au Gabon souffre encore d’un manque criard d’organisation ; il n’existe aucune politique de l’eau clairement définie ; il y a absence d’un code de l’eau pouvant régir les pratique et usages dans ce secteur ».
En réalité, ainsi que l’avait déclaré Régis Immongault, à l’époque Ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, la solution idoine consiste à augmenter les investissements dans ce secteur. S’appuyant sur cet argument, le Gouvernement en cette période là, avait déboursé 10 milliards de FCFA.
Entraient en ligne de compte de ce programme : la construction de Ntoum 7, l’installation des conduites d’eau de gros diamètre, la réhabilitation de certaines pompes manuelles dans les provinces et surtout la construction du gigantesque château d’eau de la nouvelle cité d’Agondjé.
Mais à titre de comparaison, les montants des investissements dans le secteur de l’eau au Cameroun par exemple, sont à l’échelle des centaines de milliards de FCFA.
L’actuel ministre de l’énergie Etienne Ngoubou affirme quant à lui que tous les grands travaux actuellement en cours en matière de renforcement des capacités dans le secteur de l’eau vont connaitre leur aboutissement en fin 2014.
Reste alors entier le problème de la SEEG dont les investissements de l’ordre de 27, 51 milliards dans le secteur de l’eau tel qu’indiqué dans le tableau de bord de l’économie gabonaise de septembre 2011 ne règle pas le problème de l’accès à l’eau potable au Gabon.
De plus ces montants d’investissement sont de l’ordre de 1/10 des montants des investissements des sociétés de production d’eau du Cameroun voisin.
Il semble alors être nécessaire que le gouvernement et la SEEG combine et mettent ensemble leur effort d’investissement pour que le Gabon booste la production, puis la desserte d’eau de manière à combler le déficit d’accès à l’eau potable, tant en zones urbaines que rurales.