Comme qui dirait, le nouveau président élu de la fédération gabonaise de football (Fégafoot), Jean de Dieu Moukagni, a gravi normalement ses échelons. Il a été élu, le 27 mars 2013, avec 28 voix contre 22 pour son challenger Pierre Alain Mounguengui qui conteste déjà cette élection.
Pronostiqué en faveur de l’instructeur de la Confédération africaine de football (Caf) et de la Fédération internationale de football association (Fifa), Pierre Alain Mounguengui, candidat malheureux de la dernière élection de la Fegafoot, organisée en marge du 51e congrès ordinaire de cette fédération, les donnés à l’issue de ce scrutin, plusieurs fois reporté, ont révélé une tout autre réalité à la surprise générale : le plébiscite de Jean de Dieu Moukagni.
«Je mesure le poids de la charge. L’expérience dans la gestion du football de mes pas est mon principal atout. Cela fait près de 16 ans que je suis au service de la chose», a déclaré celui qui récemment, a assuré l’intérim à la tête de cette fédération pendant quelques mois, suite à la démission du président sortant Dieudonné Placide Engandzas.
Les conclusions de cette élection, tenue en présence d’une cinquantaine de membres du collège électoral, des membres du ministère des Sports et de certains journalistes sportifs, ne sont pas partagées par tous. Car, selon les dernières nouvelles, un recours pourrait être déposé contre le président nouvellement élu de la Fegafoot, Jean de Dieu Moukagni, au motif, selon la camp des perdants, des irrégularités qui seraient survenues avant et pendant le scrutin.
Au nombre des irrégularités relevées par le camp de Pierre Alain Mounguengui, il est question du délai de dépôt de candidature dépassé de 48 heures par Jean de Dieu Moukagni ; l’absence de neutralité signalée de l’organe présidé par Christian Nzogho Mintsa dans la validation des candidatures ; l’élargissement non justifié du collège électoral à 51 voix ; la participation d’associations fantoches (non enregistrées auprès du ministère gabonais de l’Intérieur), venues uniquement pour voter.
«Nous allons déposer un recours en annulation du fait de nombreuses irrégularités constatées avant et pendant le scrutin. C’est dommage pour le football gabonais, qui vient d’être, une nouvelle fois pris en otage par les mêmes qui ont géré quatre ans durant ce football», s’est indigné un délégué.