À quelques heures de la première édition de «La Nuit du Rire», initié par l’agence Direct Prod, dirigée par le producteur-arrangeur Edgar Yonkeu, l’humoriste, acteur et producteur franco-marocain Jamel Debbouze, déjà arrivé à Libreville, s’est livré ce 29 mars 2013 à un échange franc avec la presse locale.
À l’allure d’une scénique prestation humoristique, la conférence de presse donnée par Jamel Debbouze, le 29 mars 2013 à la Résidence le Maïsha à Libreville, a permis à la presse gabonaise de se faire une idée et se familiariser avec celui à qui échoit l’honneur de lancer le spectacle «La Nuit du Rire», une manifestation qui se veut pérenne mais aussi un tremplin pour les artistes, comédiens et humoristes Gabonais en manque de scène et de visibilité.
Dans son franc-parler empreint d’humour, Jamel Debbouze a exprimé une certaine désolation quant à la stratégie choisie pour la détermination des prix des tickets d’accès à ce spectacle qu’il aurait souhaité grand public, à savoir 50 000 et 100 000 francs CFA. «On ne peut pas faire des places accessibles, pas chères et ouvertes à tous parce que la salle est trop petite. Et pour pouvoir rentabiliser un spectacle comme celui-là avec toutes les dépenses qu’il suscite. Je suppose qu’on n’a pas eu le choix que de faire des places plus ou moins chères pour pouvoir couvrir les frais de ce genre d’événement», a déclaré l’humoriste avant de regretter, «Je suis critiqué en ce moment parce que les places sont trop chères et je suis le premier à souffrir de ces critiques. Je n’aime pas que les gens soient frustrés, cela m’énerve».
«On n’aimerait bien remplir la salle du Gabon comme à Dakar, à Abidjan et offrir un spectacle gratuit. Je ne le dis pas pour vous faire plaisir, c’est la vérité. C’est dans notre état d’esprit, dans notre mentalité, de faire des spectacles accessibles. Je viens d’un milieu modeste, je raconte des histoires modestes, mais malheureusement on ne peut pas faire un spectacle trop accessible en Afrique, parce que le continent n’a pas l’habitude de recevoir ce genre de spectacle, les infrastructures ne sont pas suffisamment développées», a-t-il expliqué avant de lancer un appel à l’endroit des autorités pour qu’ils fassent un effort culturel pour accueillir les artistes et proposer des spectacles de qualité aux Gabonais. «J’appelle tout le monde à se mobiliser là-dessus. Beaucoup d’artistes veulent venir jouer au Gabon, mais malheureusement ils ne sont pas invités, ou les infrastructures ne répondent pas à la circonstance».
Ainsi qu’on l’a déjà écrit sur ces pages web, Jamel Debbouze devrait décliner, à la cité de la Démocratie son dernier spectacle, «Tout sur Jamel» et des extraits de ses grands classiques, notamment «100% Jamel». Comme à Dakar et à Abidjan, il devrait offrir aux Gabonais un spectacle 100% personnalisé, qui s’adaptera et blaguera sur les différentes cultures et mode de vie locaux. Cette prestation sera précédée, en levée de rideau, par les prestations des humoristes gabonais les plus cocasses : Omar Defunzou Onguengué, Manitou et Worwho na Worwho.