spot_imgspot_img

Gabon : Marc Ona, une condamnation retentissante

MarcOnaParce que Marc Ona est un personnage public, médiatisé et de renommée internationale, son procès pour diffamation devant le tribunal de première instance de Libreville fut très suivi par l’opinion nationale et internationale.

L’affaire qui se poursuit puisqu’il a décidé de faire appel du jugement devant la cour d’appel judiciaire de Libreville dirigé par le président Ogandaga, avait déjà mobilisé en première instance, le président Fulgence Ongama et le procureur de la république Sidonie Flore Ouwé, alors qu’il ne s’agit que d’une affaire de diffamation, infraction pour le moins bénigne au vu des sanctions y relatives prévues par le code pénal, comparativement à d’autres infractions bien plus graves.

Pour ainsi dire, techniquement l’affaire est simple, mais c’est la notoriété des parties au procès, notamment Marc Ona d’un coté et Liban Soleyman de l’autre, qui a valu les présences en personne des chefs respectifs du tribunal et du parquet pour tenir ce procès.

Le résultat en est une condamnation de Marc Ona à six (6) mois de prison avec sursis, d’une amende de 200.000 FCFA et des dommages et intérêts de 5.000.000 FCFA.

Cette sanction a dû, sans être excessive, faire le tour du monde, quand on sait que l’information est couramment relayée via internet à travers le monde entier.

Ce qui voudrait dire que les relations de Marc Ona à travers le monde, à savoir, les présidents de Sherpa et Trensparency International qui sont aujourd’hui des collaborateurs du président français François Hollande sont certainement informés de ce qui arrive à leur pair de la société civile gabonaise et internationale.

On l’a dit, techniquement l’affaire est simple et la diffamation est établie, ne fut ce que parce que Marc Ona a quasiment confirmé les propos qui lui étaient reprochés. En effet, il lui était reproché d’avoir affirmé qu’Olam est le bizness d’Ali Bongo Ondimba et de Liban Soleyman. Et devant le tribunal, il a déclaré qu’il y a une collusion entre les autorités, l’administration d’Etat et l’opérateur Olam.

Cependant, n’ayant pas apporté la preuve, ni du bizness, ni de la collusion, et son intime conviction ou son opinion personnelle n’en étant pas une, le tribunal l’a donc déclaré coupable de diffamation sur la personne de Liban Soleyman, le plaignant et Chef de Cabinet du Président Ali Bongo Ondimba.

Mais on peut légitimement se demander ce qui justifie véritablement les 5 millions de FCFA de dommages et intérêts s’agissant d’un préjudice moral ? Répondant aux questions de notre rédaction, Me Georges Arama, un des avocats de Liban Soleyman a expliqué que son client offrira cette somme d’argent aux associations œuvrant dans le social. (Interview à lire ce mercredi dans la journée sur www.infosgabon.com).

De plus Marc Ona qui est handicapé moteur, père de famille et acteur de la société civile trouverait certainement des sympathies et des solidarités dans l’opinion publique nationale et internationale.

Avec cette condamnation, Marc Ona pourrait même être perçu comme un martyr de la société civile, et une victime de la justice gabonaise.

Et on peut s’interroger sur la nature des réactions éventuelles de ses pairs et amis au Gabon et dans le monde. S’agirait-il de lobbying à l’endroit des institutions de l’Etat ou des représailles multiformes venant de l’extérieur du Gabon ?

Bref, la condamnation de Marc Ona retentit à travers le monde et « wait end see », comme disent les anglais, des réactions au Gabon et à travers le monde. Et puis qu’en sera-t-il de la suite de cette affaire devant la cour d’appel judicaire de Libreville ?

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES