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Clôture du 10e du PDG : la permanence de Faustin Boukoubi

Cloture-Congres-PDG-5Omar Bongo l’avait placé à la tête du Parti démocratique gabonais (PDG) avant de tirer sa révérence en 2009. Ali Bongo Ondimba lui avait fait confiance en 2010 et ce dimanche 7 avril 2013, au terme du 10e Congrès ordinaire de cette formation politique, Faustin Boukoubi a été reconfirmé comme Secrétaire général.

Pourtant annoncé «sur le fil de rasoir» pour emprunter le titre du film de Dorothy Ann Puzo sorti en 1987, Faustin Boukoubi a vaincu, sur le fil du rasoir, tous ses dangereux adversaires, tapis dans l’ombre, lors de l’affrontement final de couloir, ce dimanche 7 avril au terme du 10e congrès ordinaire du Parti démocratique gabonais.

On pourrait ainsi résumer la confirmation de Boukoubi, donné pour mort ces dernières semaines. Idem pour ce 10è Congrès du PDG, annoncé comme dangereux, critique, susceptible de mal se terminer ou de faire basculer la nomenklatura au rang de simples militants. Le courant informel des Rénovateurs, qui ambitionnait d’ailleurs une mini révolution à la tête de ce parti a reçu une douche froide, est-on tenté de dire. Tous les pronostics, annonçant Alfred Mabicka, François Engongah Owono ou Germain Ngoyo Moussavou au secrétariat général, ont été déjoués et la confiance du «Grand Camarade», Ali Bongo Ondimba, a été renouvelée à de nombreuses personnes qui jouaient déjà des beaux rôles et des jolies partitions au sein du parti au pouvoir.

Pour l’essentiel, la grande surprise a donc été la reconduction de Faustin Boukoubi au Secrétariat général du PDG, alors que la majorité des conjectures annonçaient Alain-Claude Billié Bi Nzé ou Pacôme Moubelé. D’importants changements ont tout de même été notés. Du Côté des femmes par exemple, Paulette Koho a cédé son fauteuil à une nouvelle présidente de l’Union des femmes du PDG (UFPD) : Christelle Liboho, issue de la sphère présidentielle, en ceci qu’elle était jusque-là employée à la présidence de la République. Chez les jeunes de l’UJPDG, Vivien Amos Péa a été fait délégué national tandis que le Conseil consultatif des sages, constitué des caciques qui ont fait l’histoire de ce parti, dit des masses, a échu au maire de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane.

Avant d’en arriver à ces nominations et aux émotions suscitées par leur proclamation, le rapport final rendu public a mis l’accent sur la recherche des voies et moyens pour arrimer l’efficacité à l’objectif de l’émergence du Gabon, prônée par le président de la République et président du PDG. Dans ce sens, les femmes comme les jeunes, qui se sont prononcés à travers les motions de soutien, ont appuyé les idées du rapport en restant fixés sur la nécessité d’inclure davantage de jeunes et de femmes dans les sphères décisionnelles du pays, non sans rappeler que cette promesse avait été faite le 12 septembre 2012 par Ali Bongo Ondimba, lui-même, devant les deux chambres du parlement gabonais réunies en congrès.

Cette rencontre de la hiérarchie du PDG et de sa base a été le lieu du brassage des idées, d’échanges, de réflexion autour de l’actualisation des statuts. Ce sont donc, 3500 participants, selon les organisateurs, venus des neuf provinces du pays qui ont réfléchi sur le thème central, «Demain le Gabon : patriotisme pour une nouvelle alliance», et les différents sous-thèmes portant sur la vie immédiate des Gabonais. Les résultats de ce brainstorming géant seront adaptés aux exigences du Gabon moderne, un Gabon qui vise à devenir une économie émergente d’ici à 2025, selon le vœu de l’actuel exécutif.

Ce 10e congrès s’achève avec les bras ouverts du président du PDG, Ali Bongo Ondimba, qui a loué la qualité des travaux, salué la mobilisation des femmes et les résultats des travaux. Fidèle à la ligne qu’il s’est fixé depuis son avènement aux affaires, il a déclaré : «La maison pédégiste est grande». Une autre façon de dire qu’il y a encore de la place pour les «déserteurs» et autres «néo-militants».

On retiendra également une petite phrase de l’ancien-nouveau Secrétaire général du PDG qui a déclaré, à sa reconduction, que «le PDG ne mourra pas», gravissant aussitôt les marches qui le séparait de la tribune où se trouvait Ali Bongo et son épouse, Sylvia Bongo Ondimba, ainsi que d’autres hôtes de marque. Faustin Boukoubi s’est alors jeté dans les bras d’Ali Bongo Ondimba, qui l’a accueilli par des congratulations, avant de le présenter solennellement aux congressistes et à la face du monde.

Faustin Boukoubi sera secondé dans sa tâche par deux adjoints : Jean Marie Koumba Souvi et Léandre Nzue. Ces derniers remplacent Emmanuel Nzé Békalé à qui un hommage a été rendu et Charles Mve Ella.

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