En studio à Port-Gentil, creuset des plus grands songwritters du pays, Laure Ghislaine Rekoula devrait publier dans les prochaines semaines, un maxi-single. Occasion de découvrir cette jeune dame tant vue sur scène et à la télévision, mais si connue que ça pour qui est de son parcours. Petit biopic scriptural.
Laure Ghislaine Rekoula c’est environ 403 résultats en 0,21 secondes sur le moteur de recherche Google. Hormis ce qu’on voit à la télévision à travers les vidéo-clips et ce qu’on entend de son œuvre musicale, on ne sait pas grand chose de cette chanteuse gabonaise, la trentaine révolue, sauf qu’elle a été présentée au public, en 2007, par Serge Abessolo qui avait perçu en elle ce supplément d’âme qu’on ne «retrouve que chez les plus grands». On sait également qu’elle est originaire de l’Ogooué-Maritime, creuset des meilleurs mélodistes du pays. On constate également, lorsqu’elle chante, qu’elle entraine son auditoire dans une sorte de féerie portée par des mélodies aussi captivantes que langoureuses. Un véritable distributeur automatique d’amour et de chaleur artistique.
La jeune chanteuse a de qui tenir. On note qu’elle est issue d’une famille d’artistes : ses deux grands pères étaient des joueurs réputés de cithare tandis que l’un des ses oncles, le Dr Samy, était l’une des figures de proue de l’orchestre de la Gendarmerie nationale dans les années 70, l’Akweza International. La légende soutient que jeune fille, Laure Rékoula a été poussée vers les arts lyriques par son professeur de français qui l’encourageait à donner le meilleur d’elle-même à travers le Théâtre, la comédie musicale et la chorale.
En 1997, le chanteur gabonais Jean Ondeno Rebieno fait appel à sa voix de velours pour un duo sur la chanson «Rambaya» qui remporte un franc succès au Gabon. La conique, Laure Rékoula se souvient : «Je suis montée pour la première fois sur les planches, en 1987, alors que j’étais au collège Notre dame de Quaben à Libreville, sous l’impulsion de mon professeur de français, André Munkonda Mbuluku. Quelques années plus tard, j’étais invitée par les grosses pointures de la musique gabonaise. En 1996, le chanteur Ondeno Rebieno m’invitait à poser la voix dans un duo pour son album, «Paradoxe»».
La plantureuse petite vocaliste se retrouve ensuite à Dakar pour ses études supérieures. Elle y côtoie notamment Paul Oliveira et Jeannot Sossou, vedette béninoise qui l’invite à poser sa voix sur son album. Elle revient au Gabon en 2001 où Landry Ifouta l’invite lui aussi à pousser la chansonnette en duo et dans les chœurs sur son album «ABC». Ce que confirme la chanteuse : «De retour au pays, je réintègre le cocon artiste car dès mon arrivée, le chanteur Landry Ifouta m’écrit plusieurs chansons et par la suite, il m’invite pour un duo. Je suis repérée et produite par Serge Abessolo».
Son premier album parait donc en 2007 sous le label Cap9 Production. Intitulé «Eve», il compte 9 titres et a notamment reçu le soutien de Landry Ifouta, Pierre-Marie Ondo Mebalé et Jean-Yves Messan, pour ce qui est de la composition et des arrangements, mais aussi de Lauriane Ekondo aux chœurs. Son deuxième album parait en janvier 2011, il comporte 11 titres et s’intitule «Eux». Si le premier effort avait enregistré un succès d’estime et permis au grand public de découvrir cette fille au visage régulier et au sourire ravageur, le second album achève de l’imposer dans la haute sphère des chanteuses gabonaises. Avec les chansons «Akalezé», chantée dans une langue vernaculaire du Gabon, le Fang, et «A nos étoiles» chantée en français, l’album figure alors en très bonne place dans les play-lists de nombreuses radios de France. Notamment sur Fun Radio, Tropiques FM, radio Mangembo, etc. Mais d’autres mélomanes préfèrent «Commandement Supplémentaire», «Ma question» ou «Espoir-Vie».
Outre la musique, Laure Ghislaine Rekoula est une femme altruiste, ainsi que le révèle son engagement au Rotary club de Port-Gentil, pour servir la cause des personnes les plus défavorisées de la société, selon sa propre expression.
Elle situe son œuvre musicale dans «le genre variété avec une petite inclinaison pour la rumba gabonaise». Elle chante l’amour, le respect envers les aînés et les parents, la préservation de la nature et bien d’autres sujets de société. La légende est en route. Actuellement en phase création, au studio Claudel de Dacko Avika, l’artiste prépare la sortie d’un maxi-single dans les prochaines semaines.