Le secrétaire général du ministère gabonais de l’Economie, Hamidou Okaba a donné mardi à Libreville, le coup d’envoi des 3èmes journées portes ouvertes, organisée par la Direction générale des impôts (DGI), a constaté l’AGP.
Sous le thème : « Remplir ses obligations fiscales : C’est sortir de l’informel et être dans la légalité pour un Gabon émergent », la DGI a choisi le marché de Mont-Bouët le plus grand de la capitale mais également du pays pour sensibiliser les populations sur le civisme fiscal.
« La collecte de l’impôt dans notre pays, à l’instar de bon nombre de pays africains, est difficile, entre autres, à cause de l’exercice sur le territoire national, d’un grand nombre d’activités économiques non répertoriées dans nos services et constituant ainsi ce qui est communément désigné sous le vocable secteur informel » a dit M. Joël Ogouma directeur général des impôts, précisant par ailleurs que les dispositions du code général des impôts consacrent le choix fait par le Gabon pour un système déclaratif.
Selon lui, dans le cadre de ce système, toute personne physique ou morale, en sa qualité de redevable légal au paiement d’un impôt, est tenue au respect des trois types d’obligations déclaratives. Il s’agit de l’obligation de déclarer, dans les deux mois qui suivent le début de son existence au centre des impôts territorialement compétent, par la formalité de l’enregistrement.
Secundo, l’obligation de déclarer dans les 15 jours de l’événement, toutes les modifications substantielles affectant l’exploitation telle que le changement de dirigeant, la cession des activités, ou le changement du lieu d’exercice de l’activité.
Et enfin, l’obligation de souscrire, dans les délais et formes prévues par la loi, ses déclarations de revenus ou de bénéfices, accompagnés de tous les documents annexes obligatoires.
« C’est donc dire que le défaut de déclaration est une défaillance à laquelle l’administration fiscale ne peut rester insensible. C’est la raison pour laquelle, conformément aux exigences gouvernementales en matière de recettes budgétaires, la fiscalisation du secteur informel constitue depuis lors, une priorité pour nos services », a relevé M. Ogouma.
C’est dans cette perspective que la DGI a mis en place un plan d’actions 2010-2013. Il s’agit à travers cette stratégie de l’administration fiscale de générer des recettes supplémentaires à partir de la fiscalisation du secteur informel. Une opération de recensement des opérateurs économiques pour la seule ville de Libreville, lancée en septembre 2012 a permis de déceler plus de 10.000 opérateurs toutes tailles confondues exerçant en marge de la légalité.
Ces journées portes ouvertes qui se déroulent en une seule journée ont pour site le centre des impôts des moyennes entreprises d’Owendo, le rond-point du marché de Mont-Bouët et l’ancienne place de l’indépendance en face de la préfecture de police.
Les 24 et 26 avril prochains cette troisième édition des journées portes ouvertes de la DGI seront organisées à l’intérieur du pays, notamment à Oyem (nord), Port-Gentil (sud-ouest), Franceville (sud-est), Lambaréné (centre), Ndjolé (centre), Moanda (sud-est) et Bitam (nord).