Depuis bientôt une semaine, de nombreux automobilistes et consommateurs librevillois éprouvent des difficultés à s’approvisionner en carburant et en gaz butane, bien que l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) ait suspendu, le 16 mars dernier, sa grève générale lancée le 9 mars. Un nouveau mouvement de grève viendrait de nouveau ébranler la fragile quiétude du secteur pétrolier, indisposant ainsi les populations.
Après avoir craint que la grève engagée par l’Onep, en mars dernier, ne perdure en causant de nombreux désagrément dans l’approvisionnement en carburant et en gaz butane, la nouvelle pénurie qui touche depuis quelques jours les Gabonais et notamment les populations de Libreville et des ses environs, semble ne pas avoir de raison, selon la plupart des individus qui en font les frais depuis le jeudi 4 avril.
En effet, dans la capitale gabonaise, c’est désormais la panique pour les dizaines d’automobilistes en file d’attente devant certaines stations-services, dans le but de faire le plein de carburant. Dans ces mêmes stations, d’autres files se sont constituées : celles des riverains, et notamment des femmes dont la plupart sont accompagnées par leurs enfants, venus leur porter de l’aide dans le cas où une bouteille de gaz butane venait à être trouvée. La pénurie, explique un détaillant, ne provient pas d’eux mais plutôt du «Haut» qui, selon le commerçant, ne vient plus le ravitailler en bouteilles de butane. Pour ce qui est de la rareté du carburant dans certaines stations-services, ni leurs employés ni les fournisseurs ne souhaitent communiquer sur les différentes raisons qui l’occasionnent.
Devant les installations de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), des dizaines de camions-citernes et de canters sont pourtant stationnés en attente de ravitaillement. A cet effet, un conducteur de canter, ces petits camions affectés au transport de gaz butane, a indiqué au quotidien L’Union que « les chargements se font plus lentement que d’habitude» et qu’il semblerait que « les employés de la SGEPP qui s’occupent du ravitaillement en gaz butane ne sont pas contents parce qu’on leur a signifié que les heures supplémentaires ne seront plus prises en compte». La Rédaction de Gabonreview s’est donc reportée à un des administratifs de Total Gabon (Port-Gentil) dans le but d’avoir quelques informations, il apparaît que la capitale économique ne souffrirait d’aucune perturbation dans l’approvisionnement des stations-services en carburant ni de gaz butane dans les différents quartiers de la ville, et que par ailleurs, aucune société n’observerait un mouvement de grève jusqu’alors.
Qu’à cela ne tienne, si la situation ne trouve pas de solution sous peu, les longues chaînes d’automobiles et d’individus vont prendre de l’ampleur, aux abords des stations-services
