La grève d’avertissement de trois jours annoncée par les agents de la Radiodiffusion télévision gabonaise (RTG) 1 et 2, membres du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap), n’aura pas lieu. Le mardi 9 avril 2013, le ministre de la Communication, Blaise Louembé, a réussi à la désamorcer en donnant satisfaction à 5 points urgents du cahier de charges.
A la faveur d’une assemblée générale tenue le 3 avril 2013 à Libreville, les membres du Synapa avaient annoncé leur intention d’entamer un mouvement d’humeur à compter du 9 avril prochain. Expliquée par Aminata Brigitte Ondo Mendogo, présidente du Synapap, cette menace de grève faisait suite à la non-prise en compte d’un des points de leur plateforme revendicative, concernant notamment les dirigeants des nouvelles entités que sont Radio-Gabon, Gabon-Télévision et Télédiffusion du Gabon.
Le mardi 9 avril, c’est à l’issue de rudes négociations avec le ministre de la Communication que le piquet de grève a été enlevé. Si tous les points du cahier de charges n’ont pas été satisfaits, il n’en demeure pas moins que parmi les 15 principaux points de revendication, le ministre se serait engagé à y apporter des solutions dans les meilleurs délais. Blaise Louembé a ainsi annoncé la fourniture à ces deux chaînes de télévisions publiques des bus de transport du personnel, le paiement dans l’urgence des primes de rendement qui seront majorées d’un pourcentage qui n’a pas encore été déterminé. Toutefois, la question de l’augmentation des salaires et celle des intégrations dans la Fonction publique de certains agents font partie des points sur lesquels la négociation va continuer.
Les membres du Synapap fustigeaient le fait que la majorité des agents des médias publics perçoit des «salaires de misère». Pour eux, les collaborateurs extérieurs qui sont les plus actifs sur le terrain, sont payés à moins de 70 000 francs CFA par mois alors que le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) est fixé à 86 000 francs CFA, alors même que le chef de l’Etat avait lui-même fixé 150 000 francs CFA par mois, le revenu minimum que les entreprises devraient payer à leurs employés.
En attendant que le gouvernement puisse trouver des solutions durables aux problèmes posés, les agents de la RTG1, actuelle Gabon Télévision, veulent également voir ce que deviennent les entrées publicitaires qui, mieux gérées, devraient permettre de pallier multitude de problèmes de moindre envergure